Gravity grandit et affirme ses ambitions

L’alliance Gravity, par la voix de son président Francis Morel et de son nouveau directeur général Fabien Magalon, a dressé vendredi un premier bilan d’étape un peu plus de 5 mois après l’annonce de son lancement. Fort de ses membres-fondateurs et actionnaires (Les Echos-Le Parisien, SoLocal, SFR, M6, Prisma Media, L’Equipe, La Dépêche, Sud Ouest, La Nouvelle République, Le Télégramme et La Montagne), l’entité qui vient de se doter d'un nouveau logo ambitionne d’opérer sur le marché une véritable unification des données complémentaires de l’ensemble de ses membres issus d’univers différents, tels que les télécoms, le retail e-commerce ainsi que les medias BtoB et BtoC. Car d’autres groupes ont en effet rejoint l’alliance dans la foulée : NextRadioTV, Fnac-Darty, Condé Nast, le groupe Marie Claire ou encore Challenges-Sciences & Avenir. Gravity, « ce n’est pas un instrument pour battre les Gafa », insiste M. Morel, « mais il nous fallait simplement être sur ce marché », pour rivaliser. « Nous sommes clairement une alternative » à Google et autre Facebook « car nous apportons en plus la brand safety et la transparence », martèle-t-il. Et pour ce faire, la structure œuvre depuis sa création à la mise en place de ses process technologiques, à partir des 160 sites web et applis figurant dans l’alliance. Gravity a pu ainsi mettre au jour 8 typologies de data (socio démo, socio pro, intérêts, intentions, géographie, usages & assiduité, moments de vie et possessions) et s’appuyer sur 4 natures de data (CRM, search, transaction et navigation). En novembre dernier, Gravity a même testé en « bêta display fermée » 4 campagnes d’annonceurs (Canal+, Renault, Nespresso et Banque Populaire) qui se sont révélées « concluantes », selon M. Magalon, sans plus de détail.

5 nouveaux membres

Au final, un travail qui permet à Gravity de revendiquer une couverture jour moyen de 17,8 millions de VU,  derrière Google (31,3 M) et Facebook (26M), selon des chiffres Médiamétrie Internet Global (septembre 2017). Des performances qui ont également séduit 5 nouveaux partenaires,  non-actionnaires : NRJ Group, Mondadori, 3W Régie, Marketshot et beIN Sports. « Des discussions sont en cours avec d’autres groupes » qui devrait prochainement aboutir, assure Francis Morel. Si d’ici la fin de l’année 5 collaborateurs devraient être recrutés en plus des 5 actuels, Gravity travaille d’ores et déjà au nouvel étage de la fusée avec, notamment, l’intégration de nouveaux formats (vidéo et natif) dès la mi-janvier et l’ouverture de la bêta à tous les clients fin janvier. « Nous discutons aussi  avec le CESP pour la mise en place d’une procédure de labellisation de nos données », annonce Fabien Magalon. À horizon 2021, Gravity compte peser 15% du marché de la publicité programmatique en France, soit environ 200 millions d'euros, selon lui.

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