Grèves au sein du groupe Centre France/La Montagne

Quelque 200 salariés du groupe de presse Centre France/La Montagne, qui prévoit la suppression de 230 postes, se sont rassemblés jeudi devant le siège à Clermont-Ferrand pour protester contre  le plan de restructuration, où une délégation a été reçue. "Nous n'avons pas avancé. La direction répète le discours que nous entendons depuis deux mois : qu'on licencie 230 emplois pour sauver le groupe", a déclaré à l'AFP Yves Le Faou, délégué SNJ au quotidien La Montagne, à l'issue d'une réunion entre la direction et une délégation de salariés.  "Il y a d'autres solutions et il y a encore une série de réunions jusqu'à la clôture du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), à la fin du mois, pour en discuter", a-t-il ajouté.

La direction du groupe a pour sa part indiqué qu'elle avait maintenu sa position sur le montant des indemnités de licenciement, en précisant qu'elle "n'avait pas les moyens" de les augmenter. En revanche, elle a ajouté que des propositions pour "améliorer la prime supra-légale" seraient faites dans le cadre des négociations autour du PSE. "Nous avons des propositions, comme étendre la solution des départs volontaires et favoriser dans le même temps le reclassement", a ajouté M. Le Faou, soulignant que cela permettrait de réduire le nombre de licenciements "à moins d'une centaine".

Selon le représentant syndical,  la grève qui touche depuis vendredi dernier La République du Centre, dont le siège est à Saran, près d'Orléans (Loiret), "doit se poursuivre jusqu'au 28 janvier jusqu'à la clôture du PSE". Les salariés du Journal du Centre à Nevers (Nièvre) étaient également en grève jeudi, tandis que ceux de La Montagne ont débrayé une heure jeudi  après-midi. Le groupe de presse avait annoncé début novembre un vaste plan de restructuration prévoyant la suppression de 230 emplois pour économiser 16 millions d'euros dans son fonctionnement. Centre France/La Montagne (huit quotidiens et une douzaine d'hebdomadaires)  veut se réorienter sur le numérique et diversifier son offre, grâce à un investissement de 15 millions d'euros. Le groupe, qui emploie environ 2 100 salariés, a réalisé un chiffre d'affaires de 223,5 millions d'euros en 2012 et mise, grâce à cette restructuration, sur 240 millions en 2016.

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