Groupe Challenges : Claude Perdriel veut rassurer son actionnaire Renault

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Le groupe de presse Challenges a assuré jeudi à l'AFP qu'il était toujours en excellents termes avec Renault, son actionnaire à 40%, après un article faisant état d'interrogations du constructeur automobile au sujet de ses pertes. Fin 2017, Renault avait pris une participation de 40% dans le groupe de presse de Claude Perdriel, en difficultés financières, pour tester la création de contenus adaptés (tels que des podcasts) aux utilisateurs de voitures connectées. Le groupe publie l'hebdomadaire économique Challenges, Sciences et Avenir, et les revues L'Histoire, Historia et La recherche. En début d'année, M. Perdriel avait assuré que les déboires judiciaires de Carlos Ghosn au Japon n'auraient pas d'impact sur ce partenariat, et que le constructeur automobile participerait cette année à hauteur de 2,25 millions d'euros à une augmentation du capital de Challenges, d'un montant total de 5 millions. Une opération qui porterait la participation du constructeur à 45%.

Mais le média en ligne Mind a rapporté cette semaine que l'opération de renflouement, prévue en mai, était repoussée, le constructeur automobile réclamant des explications quant aux pertes "deux fois plus importantes qu'annoncées" de Challenges et quant à sa gestion. Contacté par l'AFP, le groupe de presse a cependant assuré que ses relations avec Renault restaient excellentes et qu'ils continuaient à préparer l'augmentation de capital "dans un climat parfaitement amical et serein".    "Le principe de l'augmentation de capital a été voté par l'ensemble des administrateurs du groupe Challenges (fin 2018, ndlr), y compris ceux représentant Renault. Elle doit se réaliser en 2019 et on est en train de discuter avec la direction financière de Renault de sa préparation", a déclaré à l'AFP Maurice Szafran, son directeur général.

Et "depuis le premier jour, on a mis Renault à l'aise en leur assurant que", s'ils ne pouvaient par participer à cette opération de renflouement, "on l'assurerait tout seuls", c'est-à-dire que Claude Perdriel la financerait intégralement, a-t-il confirmé. Quant aux pertes du groupe, supérieures aux 2 millions prévus l'an dernier, la direction de Challenges a justifié cet écart par des investissements supplémentaires, approuvés par les administrateurs, qui ont notamment permis de relancer les ventes de ses titres en kiosques, et une nouvelle norme comptable, qui a pesé sur les résultats à hauteur de 500.000 euros, mais qui "ne change rien quant à la trésorerie et à la situation réelle du groupe".

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