JCDecaux : un CA en hausse de +10,8% au 1er semestre, à 1,617 Mds €

JCDecaux a publié un bénéfice net en hausse de 1,1% au premier semestre, à 80,4 millions d'euros. Le chiffre d'affaires ajusté --prenant en compte les sociétés sous contrôle conjoint, selon la norme comptable IFRS 11-- du semestre a progressé de 10,8% à 1,617 milliard d'euros, ce qui correspond à une croissance organique, à périmètre et taux de change constants, de 6,6%.    "L'activité se tient bien", a commenté le président du directoire et co-directeur général Jean-Charles Decaux, sur BFM Business.  Il a évoqué "une bonne performance au premier semestre, sur à la fois tous nos segments et toutes nos géographies, (avec une) montée en puissance du digital" (notamment les faces publicitaires connectées et interactives), qui représente désormais 11,5% du chiffre d'affaires total du groupe. M. Decaux a reconnu un "petit bémol", dans cette "très belle publication": une pression sur les marges liée à la restructuration de Cemusa, filiale déficitaire de l'espagnol FCC reprise pour un euro symbolique (et 27 millions de dettes), et au contrat publicitaire d'abribus gagné à Londres l'an dernier, qui exige d'importants investissements.

Réduction des investissements sur le marché anglais

Le résultat brut d'exploitation de JCDecaux a quant à lui reculé de 7,4% à 264,5 millions d'euros, ce qui donne une marge en baisse de 3,2 points à 16,4%. La marge atteint 22,4% dans le mobilier urbain, 12,6% dans les transports et 8,1% dans l'affichage traditionnel. Le résultat d'exploitation ajusté a parallèlement reculé de 10,8% à 121,2 millions d'euros. De même qu'il avait déjà averti que Cemusa et le contrat londonien pèseraient sur ses marges, JCDecaux avait prévenu du ralentissement de sa croissance organique, qui a atteint 10,5% au premier trimestre et 3,4% au deuxième (alors qu'il l'avait annoncée "autour de 3%").  "Les révisions des prévisions de croissance du PIB pour 2016 ont confirmé le ralentissement économique mondial comme nous l'avions mentionné à la fin du premier trimestre avec l'incertitude supplémentaire de l'impact du Brexit. En conséquence, nous nous attendons désormais à ce que notre croissance organique ajustée du troisième trimestre soit modérée", a prédit Jean-Charles Decaux dans un communiqué. "L'Angleterre, vraisemblablement, entrera en récession en 2017", a-t-il ajouté sur BFM Business. "Ça ne va pas fondamentalement changer notre approche du marché anglais, nous sommes numéro un sur le marché anglais, c'est notre troisième plus grand marché. Mais c'est vrai qu'on va réduire nos investissements sur le marché anglais pour voir un peu comment les choses évoluent", a-t-il indiqué.

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