Liaisons Sociales en panne d’avenir

Martine Aubry, Laurence Parisot et le député Jean-Frédéric Poisson font partie des signataires d'une tribune appelant à sauver le magazine "Liaisons sociales", qui risque de disparaître après son rachat par la société Info6tm. "Nous, lecteurs de Liaisons sociales magazine, attachés à une presse sociale de qualité, nous ne pouvons nous résoudre à voir disparaître cette publication unique en France, connue pour ses enquêtes, reportages, portraits et analyses", souligne la soixantaine de signataires de cet appel publié mardi. Le groupe Info6tm a racheté en juillet "Liaisons sociales", magazine consacré à l'actualité juridique et sociale, et onze autres publications du groupe Wolters Kluwer (Droit et patrimoine, Connexion), mais n'a pas révélé ses projets pour le groupe. Les salariés de "Liaisons sociales" sont particulièrement inquiets pour leur magazine qui a fêté ses trente ans en 2015, et dont les ventes sont en baisse de 9,5% sur la dernière année. A l'occasion du rachat par Info6tm, le magazine a été séparé de son quotidien et de son site internet, que Wolters Kluwer a conservé avec la marque "Liaisons sociales". "Le nouveau propriétaire n'a jamais dit qu'il voulait fermer le titre, mais il fait tout pour que les gens s'en aillent", regrette l'ex-rédacteur en chef Stéphane Béchaux, qui a démissionné. "Il a racheté l'immeuble, mais certains appartements ne l'intéressent pas", résume Stéphane Béchaux, considérant que le patron d'Info6tm François Grandidier, venu de la presse agricole, n'est uniquement intéressé que par d'autres publications du groupe. Faute d'informations sur leur avenir, 6 des 10 salariés du magazine ont déjà fait jouer leur clause de cession, et trois autres devraient suivre, laissant une seule personne à la barre. La parution reste assurée jusqu'en février, selon un salarié du journal joint par l'AFP. 

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