Pour une meilleure représentation des femmes dans les rédactions sportives

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"L'infériorisation des femmes dans les rédactions sportives n'est plus supportable", dénoncent dimanche 150 journalistes et étudiantes en journalisme, qui signent une tribune pour que les femmes "soient mieux représentées dans les médias sportifs". "Pas plus qu'un autre domaine, le sport n'appartient qu'aux hommes. Nous voulons être aux premières loges pour raconter, pour commenter, pour analyser, pour diriger", écrivent les signataires de cette tribune mise en ligne sur le site du journal Le Monde. Elle a été initiée par un collectif baptisé Femmes journalistes de sport, co-fondé notamment par Chrystelle Bonnet (L'Equipe Mag) et Laurie Delhostal (Canal+). Parmi les signataires, on trouve des journalistes de presse écrite ou de médias audiovisuels, dont des figures connues du grand public comme Anne-Laure Bonnet (ex-Téléfoot et BeIn Sport) ou Maryse Ewanjé-Epée (RMC Sport). "À la télévision et à la radio - le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) vient de le révéler -, le temps de parole des femmes « dans le domaine du sport » représente 13% : sur une journée consacrée au sport, on écoute donc des hommes en parler pendant vingt et une heures", argumentent-elles. "Si la profession est à quasi-parité, dans le sport, nous sommes autour de 10% des 3.000 journalistes. Et plus on monte dans la hiérarchie, plus on a de chances de trouver le dahu plutôt qu'une femme", poursuivent-elles. "En 2021, le traitement du sport par les hommes pour des hommes au sujet d'hommes n'est plus supportable", conclut la tribune. Elle est publiée parallèlement à la diffusion, dimanche 21 mars sur Canal+, du documentaire "Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste", de Marie Portolano. Ce documentaire sur les femmes journalistes sportives retrace plus de 40 ans de lutte pour la parité dans ce secteur très masculin, entre regards condescendants, remarques sur le physique voire harcèlement.

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