Numéro 23 s’appellera RMC Story à la rentrée

La chaîne Numéro 23 va changer de nom à la rentrée pour s'appeler "RMC Story" et présentera des émissions sur l'histoire et les faits de société, a indiqué mercredi le nouveau propriétaire de la chaîne, le groupe Altice. Sa nouvelle grille de programmes, consacrée aux "reportages, à l'investigation, aux crimes, à l'immersion, à l'histoire", devrait être présentée dans les prochaines semaines, a expliqué Alain Weill, président de la maison-mère de RMC et BFMTV, lors d'une conférence de presse de RMC Découverte, l'autre chaîne du groupe sur la TNT. Jean-Baptiste Boursier, ex-présentateur des soirées sur BFMTV, y tiendra un talk-show hebdomadaire, a annoncé BFMTV. RMC Story devrait également diffuser des films "s'inspirant d'histoires vraies". La chaîne, qui vise un public "plus large" affichait en mai 2018 une audience moyenne de 1,3%, en hausse de 0,2 point sur un an selon les chiffres de Médiamétrie. Alain Weill a assuré par ailleurs que "le sujet de la diversité" serait "plus présent que jamais" sur le canal 23 de la TNT. A sa création en 2012, Numéro 23 avait obtenu ce canal du CSA grâce à son positionnement engagé pour la promotion d'une diversité visible. Mais le régulateur lui avait ensuite reproché de ne pas tenir ses engagements.Après avoir repris la chaîne en 2017, le groupe Altice (ex-SFR) a dû prendre de nouveaux engagements en faveur de la diversité. "Les journalistes, présentateurs, acteurs, issus de la diversité seront plus présents sur cette chaîne", a assuré Alain Weill, souhaitant que RMC Story soit "un aiguillon" pour les autres diffuseurs.  Le groupe s'est aussi engagé auprès du CSA à valoriser les initiatives en faveur de la cohésion sociale ou de la diversité, ou encore à diffuser une majorité de films asiatiques, africains ou latino-américains. Ces engagements pris devant le régulateur de l'audiovisuel font suite à une de ses décisions les plus emblématiques : en 2015, le CSA avait ordonné la fermeture de Numéro 23 et bloqué son projet controversé de vente pour un montant de près de 90 millions d'euros au groupe NextRadioTV (BFMTV, RMC), racheté depuis par Altice. Le régulateur avait estimé que ce projet de vente constituait une spéculation frauduleuse sur la fréquence publique, attribuée gratuitement par l'Etat. La chaîne avait été sauvée début 2016 par le Conseil d'Etat, qui avait jugé que la "fraude" invoquée n'était "pas démontrée".

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