Paris Normandie : 3 candidats à la reprise

Presse

Trois offres de reprises ont été déposées vendredi pour le quotidien local en difficulté Paris Normandie (240 salariés), a-t-on appris auprès des élus du CSE. Le groupe belge Rossel, propriétaire du Soir et de la Voix du Nord, a indiqué vendredi à l'AFP qu'il avait fait une offre sur le journal normand détenu par l'entrepreneur Jean-Louis Louvel, par ailleurs candidat soutenu par LREM au premier tour des municipales à Rouen. Le groupe Rossel a déjà été, en vain, candidat à la reprise du journal normand en 2017. NP Holding/IPM (La Libre Belgique) a également fait une offre, selon un communiqué des élus du CSE qui précise que cette "offre est soutenue par Valéry Jimonet" le directeur général du journal. M. Jimonet "n'est pas associé au capital dans le projet" mais retrouvera son poste si cette offre est retenue, a précisé M. Louvel à l'AFP. "Ma holding Fininco serait associée minoritaire avec le groupe IPM", a-t-il ajouté. Le troisième candidat à la reprise est le groupe d'édition et de formation dans le domaine médical 1healthmedia, selon le communiqué du CSE. "Les offres seront détaillées mercredi aux élus du personnel" et "le tribunal devra statuer au plus tôt dans les 15 jours", selon ce communiqué.

Paris Normandie avait été placé le 21 avril en liquidation judiciaire avec prolongation d'activité, la direction affirmant que le journal avait été "plaqué au sol par la crise sanitaire" du coronavirus. Selon le jugement du tribunal de commerce la société éditrice de Paris Normandie affichait fin 2019 un chiffre d'affaires de 29,4 millions d'euros pour un déficit de 532.368 euros. Implanté uniquement en ex Haute-Normandie, dont il est l'unique quotidien local, le journal enregistrait en 2019 un Diffusion France payée (DFP) en recul de 6,71%, à 41 363 exemplaires (source ACPM-OJD) ainsi qu’une dette de 7 millions d'euros, en baisse de 3 millions depuis 2017. Et il a annoncé en avril une chute de 90% de ses recettes publicitaires depuis la crise sanitaire.

L’imprimerie en grève

Samedi, le quotidien était absent des kiosques en raison d'une grève des salariés de l'imprimerie à l'appel de la CGT après le dépôt des dossiers des futurs repreneurs dont aucun ne prévoit la reprise de l'imprimerie, a-t-on appris auprès du syndicat. "Suite à l'annonce du dépôt des dossiers des futurs repreneurs, aucun ne prévoit la reprise de l'imprimerie et de la totalité des effectifs de la Snic (Société normande d'information et de communication) et de la RNP (régie publicitaire)", indique le syndicat dans un tract. "Ne pouvant accepter ce massacre", vendredi soir "les salariés ont décidé à l'unanimité de se mettre en grève (...) reconductible si nécessaire", précise la CGT.

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