Les pistes de réforme de l'audiovisuel public, selon Gabriel Attal (LREM)

Gabriel Attal, député LREM proche d'Emmanuel Macron et membre de la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée, a plaidé vendredi pour la création d'une holding de l'audiovisuel public, avec un directeur non exécutif chapeautant des directeurs exécutifs. Dans un entretien vidéo à L'Opinion, il a par ailleurs estimé qu'il fallait "regarder" le rôle du Conseil supérieur de l'audiovisuel qui a des pouvoirs de nomination et de contrôle. Faut-il séparer ces deux fonctions ?  "Sans doute", a-t-il dit, jugeant qu'"une nomination (des présidents de sociétés) par des conseils d'administration peut être intéressante". Ce lundi, le Premier ministre Edouard Philippe, aux côtés des dirigeants d'entreprises concernées, présentera les grandes orientations de la réforme de l'audiovisuel public. Gabriel Attal a ainsi évoqué plusieurs priorités : "créer un champion numérique" pour répondre au public des jeunes, et "travailler sur la question des territoires" en trouvant "plus de synergies entre France 3 Régions et France Bleu", a-t-il détaillé. Il faut aussi selon lui "revoir la structure interne des groupes" ainsi que "les questions sociales pour dégager des moyens qui permettent d'investir dans des contenus". "Pour cela est-ce qu'une gouvernance commune des sociétés permettrait d'avancer plus rapidement avec plus de synergies ? Je le crois", a-t-il dit, plaidant pour "un ou une chef d'orchestre de l'audiovisuel public". Interrogé pour savoir s'il faudrait un patron d'une holding regroupant télévision, radio et web, il a dit "pense(r) qu'il faut avancer vers ça". "Avoir une présidence non exécutive et des directeurs exécutifs ça permet d'avancer avec plus de synergies", et cela "apporte du lien et une impulsion de synergies entre les différentes cultures", a-t-il estimé. Quant à la perspective d'économies, il a noté que "dans le projet de loi de finances de 2019 dont les arbitrages sont en cours de finalisation, on va demander des économies à tous les opérateurs de l'Etat et il est donc normal et légitime que l'audiovisuel y participe". Selon la presse, les économies sur les budgets des entreprises concernées (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, INA, TV5 Monde) pourraient atteindre 250 à 500 millions d'euros, surtout à France Télévisions. Concernant les effectifs, "il faut regarder société par société, antenne par antenne, comment les moyens sont alloués", a dit M. Attal.

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