Pub segmentée et pub pour le ciné à la TV : des expérimentations prolongées

Cinéma film

Dans un communiqué mercredi, le ministère de la Culture a annoncé la réalisation d’une nouvelle étude d’impact sur la publicité segmentée dans un délai de 24 mois ainsi que la prolongation de l’expérimentation de la publicité pour le cinéma pour une durée de 18 mois.

Il y a deux ans, le décret du 5 août 2020 qui portait sur la modification du régime de la publicité TV avait introduit deux assouplissements. Celui-ci avait en effet autorisé la publicité segmentée, et ouvert une période d’expérimentation permettant aux chaînes TV de diffuser de la publicité en faveur du cinéma. Il avait également prévu que le Gouvernement rende public un rapport sur l’impact de la mise en œuvre de ces dispositions. Dans ce cadre, le ministère avait donc commandé aux cabinets CMI et Eurogroup Consulting deux études d’impact, reposant sur une analyse quantitative du marché publicitaire depuis l’entrée en vigueur du décret et sur la réalisation d’entretiens qualitatifs auprès des professionnels. Selon lui, « les deux études soulignent que le développement de ces nouvelles facultés offertes aux chaînes de télévision a été fortement ralenti par la crise sanitaire, rendant aujourd’hui prématurée l’interprétation de leur impact sur les autres médias comme sur le secteur du cinéma ».

Prenant acte, sur la publicité segmentée, le ministère de la Culture pointe que les conclusions de l’étude révèlent que ce marché « s’est finalement très peu développé durant la période, principalement du fait de la crise sanitaire, et que l’impact de cette autorisation est par conséquent quasi inexistant ». Dès lors, pour lui, l’autorisation de la publicité segmentée fera l’objet d’une nouvelle étude d’impact « dans un délai de 24 mois ». Concernant la publicité pour le cinéma dont l’expérimentation avait déjà été prolongée une première fois, jusqu’au 6 octobre 2022, afin de tenir compte de la fermeture des salles de cinéma pendant la crise sanitaire, le ministère relève qu’en « dépit de cette période rallongée », l’étude d’impact souligne que « le caractère atypique de la période, d’une part, et l’insuffisance de données, d’autre part, ne permettent pas d’apprécier pleinement les conséquences de cette expérimentation sur la distribution, la fréquentation des salles et la diversité des films promus ». En conséquence, il est d’ores et déjà envisagé que l’expérimentation soit « prolongée pour une durée de 18 mois supplémentaire jusqu’au 6 avril 2024 ». Quoi qu’il en soit, insiste le ministère, « la pérennisation de la mesure sera conditionnée, comme initialement prévu, à la réalisation d’une nouvelle étude d’impact ». Au final, le ministère indique qu’il a saisi « pour avis » l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) afin de pouvoir soumettre un décret au Conseil d’Etat « prochainement ».

Pour consulter l’étude d’impact « Publicité segmentée à la télévision », c’est ici.

Pour consulter l’étude d’impact « Publicité en faveur du cinéma », c’est ici.

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