Le rachat de Mondadori France par Reworld Media acté

Mondadori

Le groupe italien Mondadori a annoncé vendredi avoir signé le contrat définitif pour la cession de sa filiale française de magazines à Reworld Media, comme prévu par le pré-accord signé mi-février.   Mondadori France, numéro 3 de la presse magazine dans l'Hexagone, compte plusieurs dizaines de magazines thématiques et de sites internet associés, comme Auto Plus, Pleine Vie, Top Santé, Biba, Grazia, Closer, Télé Star, Le Chasseur Français, Science et Vie. Mondadori, qui appartient à la famille Berlusconi, souhaite se concentrer sur les livres, et réduire son exposition à la presse. Selon l'accord passé, il va devenir actionnaire à hauteur de 8 à 10% de Reworld. L'opération valorise Mondadori France à hauteur de 70 millions d'euros, auxquels s'ajoutera un gain éventuel de 5 millions d'euros, en fonction des performances opérationnelles futures de Reworld Media en 2020. 85,7% --soit 60 millions d'euros-- doit être payé en cash, et les 14,3% restants --soit 10 millions d'euros-- via l'émission de nouvelles actions Reworld, qui seront souscrites par Mondadori.

En attendant l’Autorité de la concurrence…

L'opération doit encore recevoir le feu vert de l'autorité de la concurrence, et est aussi soumise à l'approbation par les actionnaires de Reworld de l'augmentation de capital réservée à Mondadori. "Un rapprochement de Reworld Media avec Mondadori France donnerait naissance à un des principaux acteurs européens des médias avec plus de 50 marques media sur des thématiques phares (femme, auto/sport, décoration, nature, sciences/loisirs, infodivertissement) dans l'édition magazine et numérique, plus de 1.100 collaborateurs répartis dans 11 pays et un volume d'activité annuel proche de 500 millions d'euros", a souligné de son côté Reworld.

Cette vente suscite l'inquiétude des salariés, qui estiment que le projet met en danger les 700 emplois de Mondadori France (plus des centaines de pigistes). Ils se sont mobilisés à plusieurs reprises contre cette cession qui serait, d'après eux, "une catastrophe pour les salariés de Mondadori France et aussi pour toute la presse écrite". Ils reprochent à Reworld Media (qui possède déjà des magazines comme Auto Moto, Marie France ou Maison et Travaux) d'avoir construit son modèle sur la "confusion entre espaces publicitaires et contenus éditoriaux".

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