Réforme de l’audiovisuel : M6, Canal+, TF1 et Altice font cause commune

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Front commun. Les patrons des groupes M6, Canal+, TF1 et Altice France ont laissé de côté leurs bisbilles du quotidien pour s’en prendre à la réforme de l’audiovisuel enclenchée par le gouvernement. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le quatuor interrogé par Le Figaro n’y va pas avec le dos de la cuillère. S’il voyait plutôt d’un bon œil les changements à venir dans la réglementation et une certaine « libéralisation du secteur » de l’audiovisuel, pour Gilles Pélisson (TF1), le compte n’y est pas : « la promesse de simplification n’est pas au rendez-vous. C’est même tout le contraire puisque la réforme aboutit à un choc de complexité », pointe-t-il. « Au lieu d’harmoniser les relations, elle nourrit des oppositions structurelles entre la création et les diffuseurs ». De même, pour Alain Weill (Altice France), la réforme est faite de « petits compromis » et du « en même temps », cher au Président de la République, qui aboutit au « maintien du leadership des Gafa », assure-t-il dans les colonnes du Figaro. Pour sa part, Maxime Saada (Canal+) appelle de ses vœux la nécessaire mise en place d’un « projet politique culturel et industriel capable de renforcer les grands groupes de télévision que nous sommes ». Or, selon lui, « rien n’indique qu’il y en ait un ». De son côté, Nicolas de Tavernost (M6) ne réclame « rien d’exorbitant », mais « simplement d’avoir des marges de manœuvre similaires à celles des Gafa » alors que M. Saada s’inquiète : « ce qui est financé par les Gafa appartiendra toujours aux Gafa. Et ce que nous finançons appartiendra aussi aux Gafa ». Les présidents des 4 groupes annoncent par ailleurs avoir adressé un courrier au Premier ministre Edouard Philippe afin solliciter un rendez-vous pour défendre leurs causes.

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