Réforme de l’audiovisuel : les « oui mais » du SNPTV

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Dans un communiqué, le Syndicat national de la publicité télévisée (SNPTV)* réagit à la présentation par le ministre de la Culture Franck Riester des grands axes de la réforme de audiovisuel. S’il salue la volonté du ministre d’agir « rapidement » en « privilégiant » la concertation et les accords entre acteurs après une consultation et des études d’impact, le syndicat souligne qu’en ce qui concerne la pub segmentée à la télévision « tout retard pris dans la mise en œuvre de cette ouverture aurait des conséquences importantes à moyen terme tant sur l'économie des chaînes que sur le financement de la création ». Le SNPTV pointe en outre que la publicité TV pour l’édition littéraire et « surtout » pour la promotion pour la grande distribution ne sera pas possible. Pour lui, « cela laisse une fois encore les plateformes internationales profiter d’une asymétrie réglementaire pour engranger des bénéfices sans contreparties ».

Alors que la pub pour le cinéma pourrait être ouverte dans le cadre d’une expérimentation, le SNPTV indique que depuis « plusieurs semaines », il échange avec des acteurs de l’industrie cinématographique afin « de pouvoir finaliser des propositions conjointes » à l’attention du ministre. « L'objectif est de définir des modalités d’encadrements de l'ouverture répondant au souci légitime de préservation de la diversité culturelle », relève-t-il. Ainsi, « la publicité pour le cinéma à la télévision doit être le reflet de ce que les spectateurs vont voir dans les salles ». Le SNPTV rappelle aux syndicats du secteur cinématographique que les recettes publicitaires des chaînes de télévision « sont un socle qui ne doit pas être fragilisé afin de soutenir l’évolution du secteur dans les années à venir ». Pour lui, « une remise à jour du cadre réglementaire est indispensable pour prendre en compte la révolution du marché publicitaire (…) et refuser toute évolution de la réglementation ou fixer de nouvelles règles trop contraignantes serait le meilleur moyen de conforter les plateformes internationales dans leur conquête au détriment des acteurs français pourtant générateurs d’emplois et essentiels au développement de la création ».

* : le SNPTV regroupe TF1 Publicité, M6 Publicité, Canal+ Brand Solutions, FranceTV Publicité, Next media solutions, Amaury Media, Viacom International Media Networks et beIN Régie.

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