Réforme de l’audiovisuel public : l’indépendance éditoriale pour les différents groupes
La future holding qui chapeautera les différents groupes de l'audiovisuel public ne sera pas responsable de leur ligne éditoriale qui restera l'apanage de chaque société, a assuré mercredi sur franceinfo le ministre de la Culture Franck Riester. Le ministre a détaillé le volet public de la future réforme audiovisuelle, qui devrait être présentée mi-novembre en conseil des ministres, et prévoit la création de France Médias, une société qui détiendra 100% des actions de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (qui chapeaute RFI et France 24) et l'Ina (Institut national de l'audiovisuel). "Ce sont ces sociétés-là qui garderont la ligne éditoriale, qui décideront de la programmation, et les directeurs et directrices générales de ces entreprises seront les directeurs de publication, comme aujourd'hui", a-t-il assuré. France Médias sera une structure "légère", en charge "de la stratégie, de l'organisation, de la cohérence, et les contenus resteront dans les organisations" a-t-il poursuivi.
Le ministre a également assuré que la baisse de la redevance audiovisuelle (un euro en moins par foyer) n'entraînerait "pas d'évolution" sur le financement de l'audiovisuel public. "Une trajectoire financière a été demandée, des efforts sont demandés à toutes les administrations, cet effort est prévu jusqu'à 2022 et nous parait soutenable", a-t-il estimé, expliquant que la baisse de la redevance avait été décidée car la collecte était supérieure à la somme prévue dans les budgets de l'audiovisuel public. Assurant qu'il n'y aurait "pas d'effort supplémentaire pour Radio France", il a indiqué que la redevance pourrait également être "adaptée dans l'autre sens" pour coller à la trajectoire financière prévue: "on veut donner de la visibilité à l'audiovisuel public".