La régie Next Media Solutions devient Altice Media Ads & Connect

Altice Media Ads & Connect

La régie Next Media Solutions a annoncé changer de nom pour devenir « Altice Media Ads & Connect », lors d’une conférence en ligne sur « les nouveaux territoires de la publicité », présentée mardi par le directeur général de BFMTV Marc-Oliver Fogiel. La régie souhaite incarner davantage ses offres data, plus convergente avec l’opérateur SFR, filiale d’Altice, et revendique opérer « les campagnes de publicité segmentée les plus abouties du marché ». Au programme de cette conférence, la présentation de ses offres de TV segmentée, ses campagnes qui s’appuie sur la data SFR et le lancement d’une offre dédiée aux chaînes locales BFM.

« Elle était trop vieille cette régie ? », a lancé Marc-Oliver Fogiel, qui retrouvait à cette occasion le fauteuil de présentateur, à Arthur Dreyfuss, le directeur général Altice Médias France et secrétaire général Altice France/SFR. « La régie s’ancre en 2021, avec la technologie, la data, les services, une régie plus agile et moderne qui prépare les prochaines années », lui a répondu Arthur Dreyfuss. La régie d’Altice continuera de s’appuiera sur ses marques radio et TV mais « avec le digital en colonne vertébrale, l’expertise technologique avec SFR ».

Raphaël Porte, directeur général de la régie, a lui indiqué que les premières campagnes de TV segmentée ont commencé « depuis un mois ». « On touche 48 millions de personnes avec notre écosystème, on y ajoute la puissance de la data avec SFR ». Une offre qui rassemble géolocalisation, comportement consommateurs et « data tierce », des données qui proviennent des CRM des clients. Pour 1 euro investi, Altice Media Ads & Connect promet 4,9 euros de revenus pour l’annonceur.

« On l’attendait depuis longtemps », a déclaré Yann Lachesnais, directeur marketing et communication de Sofinco, qui a commencé sa campagne la veille de la conférence. « L’objectif était de voir si ce qu’on fait dans le digital, on pouvait le faire à la télévision ». Sofinco va pouvoir cibler uniquement les clients, via ses partenaires retailers, qui achètent à crédit dans les magasins, qui ont l’habitude de faire du trois fois sans frais. « Plus de 400 scénarios qui vont tourner », a-t-il précisé. Pour Romain Merielle, partner chez Havas Media, la publicité segmentée à la TV permet des « messages plus pertinents », la « prolongation de ce qu’on fait depuis des années sur le digital ».

« C’est plus cher Raphaël ? », s’est interrogé Marc-Oliver Fogiel. « C’est une question de performance », selon le directeur de la régie, qui travaille avec LiveRamp comme tiers de confiance. L’objectif, « réconcilier les informations telco et clients, reconnaître les données, et assurer la traçabilité sur leur rapprochement », a expliqué Olivier Dansac. Les campagnes de TV segmentée agrègent en effet des données déterministes chez les opérateurs télécom ajoutés à des données de conversion clients. « Quant on allie les deux, on a quelque chose d’inégalé », selon Raphaël Porte. « Cela ouvre un champ des possibles bien plus large », a ajouté Yann Lachesnais, qui raconte que Sofinco avait « désinvesti la TV » au profit du digital. « C’est un ménage a trois », a résumé le DG de BFMTV. Pour Romain Merielle, « on parle beaucoup de donner du sens aux communications, de mieux toucher les attentes des consommateurs. Ces campagnes vont nourrir davantage les marques, avec un message plus qualitatif, moins généraliste ».

Mais la data de l’opérateur SFR permet également à la régie d’Alice de mesurer plus efficacement la performance. Altice Media Ads & Connect s’est associée pour son offre « Optim TV » à la startup TVTY qui permet de créer des cohortes de téléspectateurs qui ont regardé telle ou telle publicité, et donc de savoir quel est le meilleur moment pour adresser. « On va jusqu’a matcher les données pour savoir si le téléspectateur a acheté les produits », a précisé Marc Jossermoz, Chief Data Officer chez SFR. « On a le double consentement, coté SFR et coté annonceur. Il s’agit d’une exploitation statistique, on ne connaît pas nommément les personnes ». Pour Olivia Padovani, responsable média de Peugeot France, qui a utilisé Optim TV pour sa campagne de lancement de la 2008, « le point de couverture supplémentaire est difficile à obtenir et il est cher ».  « C’est le type de produit qu’on recherche », a ajouté Mathieu Devaux, Head of Multiscreen chez Mediacom France. « C’est-à-dire avoir des restitutions de performance globalisées TV et digital ».

La conférence de la régie a également été l’occasion de lancer l’offre « Amplify Régions », qui souhaite mettre au service des annonceurs la puissance des chaînes locales — 5 chaînes avec Marseille, Toulon et Nice « dans les prochains mois » — et des médias digitaux en régions du groupe Altice. L’objectif : pousser un message ciblé pour les annonceurs nationaux en régions, avec spot spécifique. « Pour un annonceur automobile, c’est pouvoir mettre le nom du concessionnaire le plus proche », a expliqué Philippe Benayon, directeur des régions au sein de la régie. « On met la télévision au niveau de ce que permet le digital ou la PQR », a revendiqué Raphaël Porte. « Sur le ratio euro investi, c’est imbattable. L’offre est vraiment canon », s’est enthousiasmé Philippe Benayon. Raphaël Porte a quant à lui conclu la conférence avec l’annonce du nouveau nom de la régie, « Altice Media Ads & Connect », « la touche finale de notre repositionnement ».

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