Reworld Media en négociations exclusives pour le rachat de Mondadori France

Dans deux communiqués distincts, Reworld Media et le groupe italien Mondadori ont annoncé jeudi être entrés en « négociations exclusives » sur la base d’un « accord non engageant » en vue d’une « possible » acquisition de Mondadori France (Auto Plus, Pleine Vie, Top Santé, Biba, Grazia, Closer, Télé Star, Le Chasseur Français, Science et Vie...). En fonction de l’issue des négociations, « la poursuite des discussions donnera lieu le cas échéant à une communication détaillée en temps utile », indique pour sa part Reworld Media qui édite notamment Marie France, Be ou encore Le Journal de la Maison, Maison&Travaux, Gourmand, Auto Moto et Télé Magazine. L’éventuel nouvel ensemble, sur la base des rapports financiers 2017 de Reworld Media et de Mondadori France, fournit par Reworld dans son communiqué, pourrait revendiquer un chiffre d’affaires cumulé de 484 M€ et un EBITDA de 34 M€.

En juillet dernier, le directeur général du groupe en Italie, Ernesto Mauri, avait dit qu'il n'entendait pas vendre la filiale française à un prix bradé, car celle-ci résiste bien malgré un contexte difficile pour les magazines en France. « Nous ne sommes pas pressés et nous n'entendons pas vendre à un prix bradé », Mondadori ne prendra en considération que des offres « en ligne avec la valeur de marché » de cette division qui a « une profitabilité élevée », avait-il dit. Au premier semestre 2018, Mondadori France affiche un revenu en baisse de 7,3%, à 152,9 millions d’euros vs 164,9 millions un an plus tôt. Les revenus publicitaires (print + web) ont pour leur part baissé de 7,3% sur la période. La seule pub print (87% des revenus pubs totaux) est en recul de 5,6%. L’EBITDA s’affiche à 10,8 millions € contre 15,7 millions au premier semestre 2017.

Le 11 septembre dernier, les organisations syndicales de Mondadori France avaient vivement réagi à l’éventualité d’une telle opération qu’elles jugeaient « inadmissible », indiquant que « ces dernières années, la reprise de titres de presse magazine par Reworld Media s’est traduite tant par une brutale dégradation de leur qualité éditoriale que par d’énormes dégâts sociaux (…) la quasi-totalité des salariés, toutes catégories confondues, des titres cédés par Lagardère en 2014 y ont perdu leur emploi ».

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