Rima Abdul Malak défend l’audiovisuel public

Rima Abdul Malak
(©  Thibaut Chapotot / Ministère de la Culture)

L'audiovisuel public "remplit" ses "missions de service public", a estimé mercredi la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, au moment où le groupe France Télévisions fait face à des critiques des chaînes privées. Par ailleurs, un retour de la publicité après 20h00 sur les chaînes publiques n'est pas à l'ordre du jour, a ajouté la ministre, pour apaiser les "inquiétudes" des chaînes privées.

Quand "on regarde les chiffres de l'Arcom, on a bien la vision claire que les missions de service public sont remplies, en matière d'information, de création, de documentaires", a déclaré Mme Abdul Malak dans "Télématin" sur France 2, quelques jours après avoir tenu des propos similaires au Festival de Cannes. Début mai, l'Association des chaînes privées (ACP), qui réunit TF1, M6, Canal+ et Altice (BFM, RMC), a interpellé Elisabeth Borne pour accuser France Télévisions de concurrence déloyale. Dans un courrier envoyé à la Première ministre et dévoilé par Le Figaro, elles reprochaient au groupe public une "sous-exposition des œuvres et programmes relevant de ses missions de service public". Les chaînes publiques, et "en particulier" France 2, proposent une "programmation étonnamment commerciale" et "des programmes de plus en plus proches de ceux diffusés sur nos antennes", dénonçaient les chaînes privées.

Par ailleurs, ces dernières accusaient France Télévisions de contourner l'interdiction de la publicité après 20h00 grâce au parrainage d'émissions par des marques. Elles estimaient que "25% du chiffre d'affaires publicitaire de France Télévisions (était) réalisé à ces horaires en principe protégés".   Interrogée sur l'éventualité d'un retour de la publicité après 20h00 sur le service public, Mme Abdul-Malak a répondu que ce n'était "pas le moment de rouvrir ce sujet". "Il y a un équilibre aujourd'hui qu'il faut préserver, là-dessus, les chaînes privées ont raison de s'en inquiéter", a assuré la ministre, en rappelant que celles-ci font face à la "concurrence" des grandes plateformes américaines de streaming. En réponse aux critiques des chaînes privées, la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, avait dénoncé "une agression caractérisée contre le service public", le 16 mai dans Le Figaro. "Les chaînes privées se trompent de combat et d'époque", avait-elle grincé.

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