RSF : 65 journalistes tués en 2017

En 2017, 65 journalistes ont été tués, 326 sont actuellement en détention et 54 sont retenus comme otages, selon le Bilan annuel dressé par Reporters sans Frontières (RSF). Si ces chiffres restent bien évidemment « alarmants », RSF souligne que l’année 2017 aura été « la moins meurtrière » pour les journalistes professionnels depuis 14 ans. Une situation pour l’essentiel due au fait que bon nombre de journalistes ont été contraints de quitter des pays trop dangereux tels que la Syrie, le Yémen ou encore la Libye. De plus, RSF observe « une plus grande prise de conscience des enjeux de protection des journalistes ».  Toutefois, les femmes journalistes paient un très lourd tribut avec 10 mortes contre 5 en 2016. RSF relève également que certains pays en paix deviennent presque aussi dangereux pour les journalistes que les zones de guerre : 46% des reporters tués l’ont été dans des pays où il n’y a pas de conflits déclarés, contre 30% en 2016. Le Mexique affiche désormais presque autant de morts (11) que la Syrie, pays le plus meurtrier pour les reporters (12 tués). Pour les 326 journalistes en détention, RSF souligne une baisse de -6% vs 2016. L’association pointe ainsi la Russie et le Maroc. Près de la moitié des journalistes détenus à travers le monde continuent de l’être dans seulement cinq pays : Chine, Turquie, Syrie, Iran et Vietnam. Enfin, sur les 54 journalistes retenus en tant qu’otage, près de trois quarts d’entre eux sont des journalistes locaux. Les journalistes étrangers otages ont tous été enlevés en Syrie, « sans que l’on soit en mesure de déterminer où ils se trouvent actuellement », précise RSF. Pour voir en détail l'étude, c'est ici.

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