Les salariés de Mediapro France ne veulent pas être oubliés

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Une trentaine de salariés de Mediapro France, prestataire technique chargé de la production télévisée de matches pour Téléfoot, se sont rassemblés mercredi devant les locaux de la chaîne disparue à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) pour contester un plan social qu'ils qualifient d'"indigne".  Mediapro France est la branche française de production du groupe sino-espagnol Mediapro, créateur de la chaîne Téléfoot, qui a cessé d'émettre en février après à peine six mois d'existence. Les quelque 90 salariés de cette société créée en 2012, qui a notamment opéré pour beIN Sports jusqu'à l'été dernier, se sont ainsi retrouvés sur le carreau, faute de nouveaux contrats. Mais alors que Jaume Joures, le patron de Mediapro, avait promis en décembre de ne pas les laisser "tomber", ces techniciens se voient proposer un PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) "indigne, avec le minimum légal qui n'est pas du tout à la hauteur du groupe et de la réalité du marché", a expliqué à l'AFP Florent Glardon, élu CSE présent au rassemblement. "Téléfootage de gueule", "casse sociale du siècle"... Brandissant des pancartes ornées de portraits de Jaume Roures et de Jérémie Roudaire, directeur général de Mediapro France, les salariés répondaient à l'appel de la CGT pour réclamer des "négociations" à la direction. Le plan de licenciement concerne "la totalité des emplois" de Mediapro France, "à l'exception du directeur général, soit 85 CDI et 5 CDD", selon un communiqué du syndicat. Il ne concerne pas la cinquantaine de journalistes de Téléfoot, regroupés au sein d'une autre structure, Mediapro Sport France. Téléfoot avait été mise sur pied par Mediapro pour diffuser les matches de Ligue 1 et Ligue 2 dont elle avait acquis les droits à prix d'or en 2018. Mais le groupe s'est montré incapable d'honorer ses échéances à l'automne, arguant de la crise sanitaire, et a négocié son retrait du marché en décembre. Mediapro France devait encore assurer ces derniers jours la captation de matches de handball. Mais face au risque de grève, cette tâche a été confiée à d'autres prestataires, dont des filiales portugaise et espagnole de Mediapro, selon l'un de ses salariés, Jean-François Ballanger.

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