Et si la qualité était moderne ?

Le défi de la qualité est gagnant. C’est un jeu qui se joue à trois : médias, publicitaires et marques.

LA TRIBUNE
Laurent Habib
Fondateur de l'agence Babel et Président de l'AACC


À l’heure où internet joue le jeu de la quantité, de la communication à tous les instants et dans toutes les poches, des sollicitations partout, des marques dans tous les interstices laissés vacants par les adblockers… À l’heure du « content choc » et du programmatique, la qualité publicitaire est seule à même de créer de la valeur durable.

Pour que les marques marquent (les esprits), pour qu’elles restent présentes (au cœur) plutôt que de lasser et de se faire oublier, le jeu de la qualité vaut sûrement la peine. Mais c’est un jeu qui se joue nécessairement à trois. Avec un média qui protège une relation privilégiée et offre un contexte éditorial de qualité - la télévision sait le faire. Mais un média qui joue aussi le jeu d’une publicité rare, et l’on sait que ce qui est rare est cher - la télévision peut être chère. Avec des publicitaires qui manient l’humour et l’émotion plus que la répétition (le digital est là pour ça), et qui reprennent une tradition si française qui fait de la publicité un vrai spectacle. Avec, enfin, des marques qui s’engagent pour apporter de la valeur - de l’information, des propositions, du divertissement -, mais aussi pour porter des valeurs - pas celles qui font consensus mais celles qui interpellent. Bref, des marques qui, dans un monde où tout converge et tout se ressemble, font le choix - osé mais tellement payant - de la singularité.

Ce jeu à trois, nous savons tous aujourd’hui qu’il est difficile à engager, mais il est gagnant à plus d’un titre. Pour notre économie, car il préserve les marques et leur contribution à la prospérité et à la croissance. Pour le média télévision, qui a les moyens de trouver un nouvel équilibre et de protéger son indépendance. Pour les communicants, à qui cette évolution peut redonner de la fierté et de la joie. Pour les consommateurs enfin, qui pourront retrouver le goût de la pub et de bonnes raisons d’aimer les marques. 

PAROLE DE PUB
/ Focus expert / Véronique Viviano
Directrice des Etudes FranceTV Publicité

LA QUALITÉ POUR LES PRODUITS DE BEAUTÉ: L'UNIVERS DU LUXE, MAIS PAS QUE...
Ce numéro Spécial Luxe, nous offre l’opportunité de dévoiler les résultats du secteur « Produits de beauté » tirés de notre Observatoire de la Qualité, mené en partenariat avec le Crédoc. Les produits de beauté sont à la fois une source de bien-être, un souci d’apparence, voire, de reconnaissance sociale. Souvent challengé pour de bonnes ou de mauvaises raisons, ce secteur se rapproche du secteur « Alimentaire » où la quête de sens est de plus en plus prégnante, où des applis dédiées apparaissent, où la confiance semble s’effriter. Depuis quelque temps, le « Sans » prend de plus en plus d’ampleur dans les discours et de nouvelles marques apparaissent, souvent en rupture avec les circuits traditionnels de distribution. 
Le plus fréquemment associés à l’univers féminin, les hommes s’intéressent de plus en plus aux produits de beauté et le développement de gammes masculines en témoigne.
Alors comment les Français, les Allemands, les Américains et les Japonais définissent un produit de beauté de qualité ? Est-ce nécessairement associé au Luxe, ou le « Sans » prend-il le pas ?

INSIGHT
LA QUALITÉ DES PRODUITS DE BEAUTÉ: ENTRE LUXE, NATURALITÉ ET PERFORMANCE
Dans tous les pays, sauf au Japon, un produit de beauté de qualité est d’abord naturel et bio. La composition du produit mais aussi le rejet de l’utilisation d’animaux pour tester les produits sont des éléments très importants et témoignent de la montée en puissance de la dimension éthique pour ce secteur, comme pour l’alimentaire. Mais un produit de qualité doit aussi être efficace et issu d’une marque renommée. Les marques citées sont le plus souvent des marques françaises, même si, au Japon, les grandes marques nationales sont particulièrement mises en avant. Le circuit de distribution est aussi déterminant et permet aux marques d’avoir un bonus (ou malus) qualité. Et quand les femmes sont particulièrement sensibles à la composition et la performance, les hommes sont plus axés sur le parfum et le prix.

LES CHIFFRES DU MOIS
AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DES PRODUITS DE BEAUTÉ DEPUIS 10 ANS

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