Xavier Romatet (Condé Nast) à #Media : ''L'époque des lancements traditionnels de magazine est révolue''

Invité de #Media, l’émission du JDN et de CB News, Xavier Romatet, président de Condé Nast France qui vient par ailleurs d’être nommé vice-président de Condé Nast International a expliqué qu’il ferait à ce titre partie du comité exécutif composé de cinq personnes chargées de conseiller Jonathan Newhouse, président du groupe et "d’aiguiller Condé Nast pour prendre les grandes décisions stratégiques qui s’imposent pour les prochaines années". Des décisions stratégiques commandées par une situation économique qui voit les leviers traditionnels, c’est-à-dire "les revenus qui proviennent de la diffusion et de la publicité du print" s’éroder inexorablement. "Il faut donc accélérer la génération de nouveaux revenus, sur le digital et le offline", explique-t-il. Condé Nast, qui revendique une quarantaine d’investissements minoritaires, n’exclut pas "de nouvelles prises de participations minoritaires dans des sociétés voire même de véritables opérations de croissance externe."

Ces nouveaux revenus proviendront du digital comme plateforme de contenu, comme ressource publicitaire et comme vecteur de e-commerce. Autant de développement déjà entamé tout comme le hors-média, deuxième axe de développement qui consiste à monétiser les marques à travers l’entertainment, l’éducation et les événements. Interrogé sur l’arrêt de la mouture française du magazine Wired, Xavier Romatet explique que la marque pourrait faire l’objet d’une déclinaison moins conventionnelle sur le digital ou à travers des événements brandés Wired. "L’époque des lancements traditionnels de magazine est révolue", assène celui qui a géré le lancement français de GQ en 2008 et de Vanity Fair en 2013. Interrogé sur la santé de ce dernier, il annonce que "son chiffre d’affaires digital a crû de 48 % l’année dernière."

2016 a été une année difficile pour Condé Nast France dont le chiffre d’affaires a baissé de 2,5 % et le résultat net de 20 %. Bonne nouvelle cependant, le digital ne cesse de croître. "Nos revenus digitaux ont augmenté de 37 % alors que ceux du print ont diminué de 5 %". Ce sont quasiment un quart des revenus du groupe qui proviennent désormais du digital.

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