La chaine l’Equipe grandit avec la Ligue des Nations

Une nouvelle ère pour la chaine l’Equipe. Celle-ci a en effet présentée jeudi sa grille de rentrée 2018-2019 avec en ligne de mire la diffusion dès le 6 septembre de la nouvelle compétition européenne de football dont elle détient les droits, la Ligue des Nations, organisée par l’UEFA. Un programme qui fait ainsi entrer la chaine dans une autre dimension, en diffusant le sport roi du monde, forcément plus enclin à attirer téléspectateurs et annonceurs. « Cela va être un accélérateur, en termes d'audiences et de commercialisation, et cela va changer l'image de la chaîne », vue jusqu'ici comme une chaîne dédiée à des « petits sports », concède son directeur Arnaud de Courcelles. Ce sont ainsi jusqu’à 11 matches en direct qui seront diffusés sur une semaine sur la chaine et l’intégralité des rencontres en différé (voir le tableau de la 1ère semaine de compétition), accompagné d’un magazine dédié chaque jour et de tous les résumés et tous les buts accessibles sur l’appli et le site de l’Equipe. A la Ligue des Nations s'ajouteront les matches amicaux des sélections européennes, puis les qualifications à l'Euro-2020, et celles pour le Mondial-2022 en zone Europe. La chaîne sportive a en outre acquis les droits de rediffusion de matchs de l'équipe de France, à partir de minuit le soir même, puis le lendemain à 16h, et négocié un accès privilégié avec son sélectionneur et ses joueurs.

L'Equipe, diffusée gratuitement sur la TNT, avait déjà fortement accru son audience ces dernières années, de 0,5% en 2015 à 1,1% en 2017, avec également une PDA de 1,5% pendant la durée de la dernière Coupe du Monde en Russie, indique M. de Courcelles. « En 2018, notre objectif est d'être autour de 1,2 ou 1,25% », avance-t-il encore. Une phase ascendante qui capitalise sur ses émissions emblématiques, comme "L'Equipe du soir" animée par Olivier Ménard pour une 11ème saison, ou « L'Equipe d'Estelle » lancée l'an dernier par Estelle Denis et qui a permis à la chaîne de « doubler l'audience » sur la case de fin d'après-midi très prisée. Le programme gagne même un quart d’heure par rapport à l’an passé, en débutant à 17h30 pour se terminer à 19h45. De nouveaux consultants font également leur apparition dont Paul Le Guen, Jérôme Alonzo et Alain Giresse.

Un budget 2018-2019 inchangé…

Le coût de cette nouvelle grille ambitieuse s’opère dans un budget annuel quasiment inchangé depuis 3 ans, à 36,1 millions d'euros cette année, selon Arnaud de Courcelles Pour ce faire, L'Equipe a arrêté la diffusion d'événements comme le championnat de France de volley, et n'a pas reconduit son partenariat avec les Verts de Saint-Etienne. Parallèlement, l'Equipe a divisé par deux ses pertes en 3 ans, selon le dirigeant, avec un déficit passé d'environ 17 millions d'euros en 2015 à moins de 10 millions cette année, et espère les combler totalement « dans les 3 ans ». « Si l’on atteint 1,5% de pda), nous serons à l'équilibre", a-t-il estimé. Autre grande nouveauté, la chaîne ajoute la boxe féminine à ses disciplines fétiches grâce à un contrat avec Estelle Yoka Mossely, championne olympique qui vise à devenir championne du monde pro, et dont L'Equipe a acquis les droits des combats en exclusivité jusqu'à fin 2020. Enfin, tout en misant sur ses autres spécialités comme le biathlon, le cyclisme, le judo ou le volley, elle va s'étoffer dans les reportages, avec deux nouveaux numéros de « L'Equipe enquête » avec des portraits au long cours des footeux Kylian MBappé et Samir Nasri. Deux autres magazines font par ailleurs leur apparition : « l’Equipe de Thomas » animé par Thomas Hugues le lundi soir, autour de trois thématiques (vintage, destin de champions et les grandes affaires du sport)  et chaque vendredi de minuit à 1h, le journaliste et écrivain Pierre-Louis Basse présentera, avec « Bienvenue chez Basse », sa vision du sport et de son actualité. Enfin, la chaîne (avec l'ensemble des activités du groupe Amaury) s'installera fin octobre (le 27 ?) dans l’immeuble « Quai Ouest » à Boulogne-Billancourt, où elle disposera d'un plateau de 150 m², de 12 caméras, 24 écrans dont 18 totems mobiles, d’un écran de 35m² au sol et d’un mur d’images de 30 m².

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