Affichage publicitaires à Paris: marché définitivement annulé pour JCDecaux

Le Conseil d'Etat a confirmé lundi l'annulation de la réattribution à JCDecaux du marché des panneaux d'affichage de Paris, privant le groupe du dernier espoir de voir cassée cette décision du tribunal administratif. "Le Conseil d'État confirme en cassation", dernier recours possible en droit, "l'annulation de la concession de service relative à l'affichage publicitaire sur le mobilier urbain à Paris", a annoncé l'institution dans un communiqué. Le tribunal administratif de Paris avait annulé au printemps la ré-attribution pour cinq ans de ce marché à JCDecaux, via sa filiale Somupi, à la suite de plaintes de deux groupes concurrents. Si JCDecaux était le seul candidat à ce marché, qu'il avait donc logiquement obtenu en février, c'est parce que les groupes ExterionMedia et Clear Channel France y avaient renoncé "estimant que la procédure de passation était entachée de diverses irrégularités", comme le résume le communiqué du conseil d'Etat. Les deux groupes protestaient contre la mise en place programmée d'écrans numériques connectés, accusés d'enfreindre l'interdiction à Paris de certains types de publicité lumineuse. Le tribunal administratif ayant donné raison à ces deux groupes, JCDecaux et la ville de Paris s'étaient pourvus en cassation. "Par la décision rendue ce jour, le Conseil d'État rejette les pourvois en cassation formés par la ville de Paris et la société Somupi", résume le communiqué de lundi. Le Conseil d'Etat estime bien "que le règlement local de publicité applicable à Paris interdit toute publicité lumineuse autre que la publicité éclairée par projection ou transparence". "Si le code de l'environnement a été modifié depuis pour autoriser ce type de publicité sur le mobilier urbain dans les grandes agglomérations", au niveau national, "le règlement local de publicité est demeuré inchangé", précise-t-il.

JCDecaux reconduit pour les Vélo'v à Lyon

Par ailleurs, le groupe de communication extérieur conserve jusqu'en 2032 le marché des vélos en libre-service dans l'agglomération de Lyon et proposera dès 2020 des vélos hybrides à la location de courte durée, une "première mondiale" selon la Métropole. Dès 2020, la moitié du parc Vélo'v, soit 2.500 vélos, sera utilisable à la fois comme des vélos classiques mais ils pourront devenir des vélos à assistance électrique grâce à une batterie amovible, louée sept euros par mois ou à l'année. "C'est une première mondiale, c'est un vélo deux en un, accessible à tous les usagers", s'est félicité le vice-président de la Métropole de Lyon, Gérard Claisse, qui a souhaité que la capitale des Gaules soit "le creuset et la vitrine de la deuxième génération de vélos en libre-service". Ce service nécessitera pour le groupe JCDecaux un investissement de 10,6 millions d'euros. Le géant français de l'affichage publicitaire proposera également un millier de vélos à assistance électrique en location longue durée, au prix de cinquante euros par mois. Le parc Vélo'v, qui comprend actuellement 4.000 vélos sera renouvelé en juin 2018 avec des vélos plus légers disposant notamment d'un verrouillage électronique. Si les trente premières minutes d'utilisation de Vélo'v resteront gratuites, le tarif de l'abonnement passera dès 2018 de 25 à 31 euros par an. Pour les 14-25 ans, il passera de 15 à 16,5 euros. L'abonnement pour les bénéficiaires du RSA restera à 15 euros. La Métropole avait lancé fin 2015 un appel d'offres pour renouveler le marché global comprenant le mobilier urbain et les vélos en libre-service, disponibles à Lyon depuis 2005. Le chiffre d'affaires prévisionnel de ce marché est évalué à 378 millions d'euros sur quinze ans. JCDecaux reversera à la Métropole une redevance nette de 21 millions d'euros. JCDecaux, qui a perdu en avril l'exploitation des Vélib' parisiens au profit de Smoove, a été le seul à déposer une offre, a précisé M. Claisse. Clear Channel s'était porté candidat mais n'avait finalement pas déposé d'offre, tandis que la PME de Montpellier, Smoove, a vu son offre rejetée car jugée "incomplète" par la Métropole. Smoove avait contesté devant la justice cette décision et a été débouté. L'agglomération lyonnaise dispose de 770 kilomètres de pistes cyclables, a souligné le président de la métropole David Kimelfeld, en assurant que "l'objectif de 1.000 km en 2020" sera "tenu".

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