Moins de pub « trop bruyante » à la TV en Californie
Une loi qui inclut également les plateformes de streaming.
La Californie a interdit lundi les publicités trop bruyantes à la télévision, avec une nouvelle loi exigeant des annonces au volume réduit. Les téléspectateurs aux États-Unis se plaignent depuis longtemps que les publicités à la télévision peuvent être beaucoup plus bruyantes que le programme qu'ils regardent. Cela provoque fréquemment des situations incongrues : le ton tranquille d'un documentaire animalier peut en effet être brutalement interrompu par un acteur vantant à gorge déployée les mérites d'un nouveau traitement contre les flatulences.
La nouvelle loi stipule que les publicités ne peuvent désormais pas être plus bruyantes que le contenu qu'elles interrompent. "Nous avons entendu les Californiens haut et fort, et ce qui est clair, c'est qu'ils ne veulent pas de publicités à un volume supérieur à celui auquel ils profitaient auparavant d'un programme," a déclaré le gouverneur Gavin Newsom après avoir signé la loi. Au-delà des chaînes de télévision classique et du câble, la loi inclut aussi les plateformes de streaming.
Et en France ?
En France, en 2010, une recommandation technique sur le mixage audio à la télévision intitulée « Recommandation sur la dynamique Audio en télévision CST-RT019 » a été initiée par les représentants de la CST (Commission Supérieure et Technique), de la FICAM (Fédération des Industries du Cinéma, de l’Audiovisuel et du multimédia) et les directions techniques des principales chaînes de télévision hertziennes françaises. Celle-ci édicte, selon le site de l’ARPP, « plusieurs valeurs relatives à la dynamique, auxquelles vont pouvoir se référer les acteurs concernés par la production TV en vue d’harmoniser les niveaux sonores ressentis d’un programme à l’autre, d’une chaîne à l’autre et ce, quel que soit le terminal de réception du téléspectateur ».
Mais, selon l’ARPP, la publicité télévisée « n’est pas précisément visée » par cette norme. Cependant, pointe l’instance, le législateur a interpellé la profession sur ce thème avec, notamment l’article 14 du décret du 27 mars 1992 selon lequel « le volume sonore des séquences publicitaires ainsi que des écrans qui les précèdent et qui les suivent ne doit pas excéder le volume sonore moyen du reste du programme ».