Presse, affichage et radio contre l’extension des secteurs autorisés à la pub

Dans un communiqué commun, le pôle Radio de Lagardère Active, le SIRTI, l’Alliance de la presse d’information générale, la Fédération nationale de la presse d’information spécialisée (FNPS), le SEPM Marketing et Publicité et l’Union de la publicité extérieure (UPE) ont réaffirmé lundi « leur ferme opposition à toute modification de dispositions réglementaires structurantes du marché publicitaire ». En cause ? Le discours prononcé par le ministre de la Culture Franck Riester dans le cadre de la 28ème édition des Rencontres cinématographiques de l’ARP, à Dijon, sur une éventuelle remise en cause des secteurs interdits de la publicité télévisée (distribution pour les opérations commerciales de promotion, cinéma, édition littéraire) et d’une autorisation de la publicité segmentée. Le ministre avait alors indiqué qu’entre 2000 et 2017, les investissements publicitaires en télévision avaient baissé de 15%, passant de 3,9 à 3,3 milliards d’euros. Une contre-vérité selon les signataires du texte, qui reprenant des chiffres IREP indiquent que le secteur de la pub TV avait au contraire progressé de 3 à 3,3 milliards d’euros, soit +8% sur la période. Dans le même temps, assurent-ils, les recettes de la presse écrite sont passées de 4,2 à 1,7 milliards d’euros (-57%), celles de la radio ont baissé de -3% (de 715 à 694 millions d’euros) et celles de la publicité extérieure ont légèrement augmenté de +1% (passant de 1,174 à 1,181 milliard d’euros). Le communiqué pointe également qu’un « assouplissement de la réglementation actuelle entrainerait irrémédiablement un déséquilibre profond du paysage médiatique actuel ». Un recul chiffré par une récente étude d’impact de France Pub à près de 576 millions d’euros d’investissements publicitaires par an, soit 44% du total des dépenses des annonceurs des secteurs concernés dans ces médias en 2017. Pour eux, « toute expérimentation (…) affaiblirait immédiatement la presse, la radio et la publicité extérieure à une période critique où ils investissent massivement pour accompagner la transition numérique des médias ».

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