Dab+ : le déploiement se poursuit

radio numérique

La radio numérique poursuit son tour de France : après Paris et sept métropoles régionales, des dizaines de radios nationales et locales vont émettre en DAB+ à partir de jeudi à Toulouse et vendredi à Bordeaux. Cette arrivée du DAB+ en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie est une nouvelle étape dans le déploiement de cette technologie, qui offre un meilleur son et un plus grand nombre de stations par rapport à la FM : il n'y avait pas eu de nouveaux lancements depuis Nantes et Rouen l'an dernier, après Paris, Marseille et Nice en 2014 puis Lille, Lyon et Strasbourg en 2018. Avec ces deux nouveaux bassins de diffusion, qui comptent plus de deux millions d'habitants cumulés, "on aura fait 10 grandes métropoles de plus de 100.000 habitants" et "la couverture territoriale du DAB+ va passer de 25 à 30%", a précisé à l'AFP Nicolas Curien, chargé du dossier au sein du Conseil supérieur de l'audiovisuel, qui pilote le déploiement de la radio numérique.

En attendant les Multiplexes nationaux

En ce qui concerne l'adoption du DAB+ là où il déjà lancé, "les indicateurs sont plutôt au vert", notamment les ventes de récepteurs (radios, autoradios) compatibles, estime-t-il. "Mais ce qui va vraiment déclencher la mécanique, c'est le lancement l'été prochain des multiplexes nationaux" (des fréquences de diffusion à l'échelle du pays), qui s'accompagnera de grandes campagnes de communication. Au départ, programmée fin 2020, cette prochaine étape a été repoussée à juillet 2021 "compte tenu de la situation sanitaire et économique", rappelle Nicolas Curien. "Pour l'instant, on essaye de tenir la cadence et on garde cet objectif", assure le membre du collège du CSA, qui juge qu'"un délai de 6 mois par rapport à ce qui était prévu initialement, ce serait un bon résultat vu la gravité de la crise".

Un investissement d’avenir pour les radios

Le contexte actuel pourrait renforcer cette technologie. "Le DAB+, c'est vraiment l'investissement d'avenir pour les radios, car ça va leur permettre de garder leur indépendance par rapport aux grands acteurs d'internet", qui contrôlent de plus en plus l'écosystème de l'audio, fait-il valoir. Mais le DAB+ ne va pas se substituer à la FM. "On a la chance que le DAB+ n'utilise pas la même bande de fréquences que la FM", et contrairement à la télévision où la TNT a remplacé la diffusion analogique, "on est dans une évolution douce, où les deux technologies cohabitent", conclut-il.

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