Google contraint à proposer plus de choix de navigateurs sous Android

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Google a annoncé jeudi que les utilisateurs de ses appareils Android se verront prochainement proposer un choix de navigateurs et de moteurs de recherche, dans l'objectif de répondre aux inquiétudes de l'UE en matière de concurrence. En juillet 2018, la Commission européenne avait infligé une amende record de 4,34 milliards d'euros à Google, une de ses trois grandes décisions prises à l'encontre du géant américain. Bruxelles sanctionnait Google pour avoir abusé de la position dominante de son système d'exploitation pour smartphone, Android, afin d'asseoir la suprématie de son service de recherche en ligne. L'Américain a fait appel de la décision, estimant que les accusations de l'UE n'étaient pas fondées, mais les changements annoncés jeudi font partie d'efforts fournis par le groupe pour éviter des amendes supplémentaires. Lorsque les utilisateurs d'appareils fonctionnant sous Android en Europe ouvriront la boutique d'applications Google Play, ils se verront offrir plusieurs options pour télécharger des moteurs de recherche (autres que Google) et des navigateurs (autres que Chrome), a expliqué Paul Gennai, directeur produits chez Google, dans une note de blog.

"Ces nouveaux écrans (de présentation, ndlr) seront affichés la première fois qu'un utilisateur ouvre Google Play après réception d'une prochaine mise à jour", écrit-il. Avec le changement, "deux écrans vont apparaître : un pour les applications de recherche, et un autre pour les navigateurs, chacun contenant cinq applications au total, y compris celles qui sont déjà installées" par défaut, poursuit-il.   Les applications qui ne sont pas déjà installées sur l'appareil seront choisies en fonction de leur popularité et affichées dans un ordre aléatoire, précise Google. Et, élément essentiel, quand un utilisateur téléchargera un moteur de recherche autre que Google, il se verra demander si cette option -- par exemple Qwant ou DuckDuckGo -- devrait devenir l'application par défaut sur l'appareil.    La promotion illégale du très rentable moteur de recherche de Google était au cœur des accusations contre le géant de la Silicon Valley. Il était reproché à Android, qui est utilisé sur environ 80% des appareils mobiles en Europe et dans le monde, d'exclure des concurrents en forçant les grandes marques de téléphones et tablettes à pré-installer le moteur de recherche Google et le navigateur Chrome. Ils devaient également programmer Google Search comme l'application par défaut, une condition pour obtenir la licence d'autres applications Google, affirme l'UE.

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