Instagram veut favoriser le signalement des fake news

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(© NeONBRAND, unsplash)

Les usagers d'Instagram vont bientôt pouvoir signaler en quelques clics des publications qu'ils estiment être de la désinformation. Ce nouvel outil permettra de signaler une publication puis de choisir "désinformation" (false information) et ainsi attirer l'attention de fact-checkers indépendants pour qu'ils puissent la vérifier, a expliqué une porte-parole de Facebook, qui contrôle le réseau social.   Cette option devrait être mise à disposition du milliard d'usagers d'ici la fin du mois d'août. "Dès aujourd'hui, les gens peuvent nous signaler s'ils voient des publications sur Instagram qu'ils pensent être fausses", a souligné la porte-parole. "Nous investissons lourdement pour limiter la propagation de fausses informations sur toutes nos plateformes", a-t-elle affirmé. Facebook a été accusé --et a reconnu-- n'avoir pas pris au sérieux assez tôt les tentatives de désinformation d'officines russes proches du Kremlin pour influer sur la présidentielle américaine de 2016 en faveur de Donald Trump.  Les publications sur Instagram qui auront été signalées ne seront pas effacées, si elles ne violent pas le règlement du réseau, mais elles n'apparaîtront pas en utilisant la fonction "explore" ou en faisant une recherche à l'aide d'un mot-dièse. Facebook compte aussi faire appel à l'intelligence artificielle --qu'il faudra d'abord éduquer grâce aux retours d'usagers-- pour qu'elle détecte les publications fausses avant même qu'elles ne soient signalées par des humains.

Données persos : Instagram coupe son accès à Hyp3r

Durant le mois d’août, Instagram a en outre coupé l'accès à sa plateforme à une start-up publicitaire américaine, Hyp3r, accusée d'avoir utilisée abusivement les données partagées par ses utilisateurs, selon un communiqué transmis à l'AFP. "Les pratiques de Hyp3r n'étaient pas approuvées et enfreignent nos règles", et "par conséquent, nous les avons retirées de notre plateforme", a indiqué l’appli qui revendique un milliard d'utilisateurs dans le monde. Instagram affirme également avoir effectué un changement technique pour empêcher d'autres sociétés d'extraire automatiquement des données d'utilisateurs à partir des pages concernant des lieux, qui ne seront désormais plus accessibles publiquement. D'après le média en ligne Business Insider, la société Hyp3r, basée à San Francisco (Californie), a recherché et sauvegardé les données partagées publiquement par des "millions d'utilisateurs Instagram" visitant certains lieux (hôtels, casinos, aéroports, clubs de sports, etc.) afin de construire des descriptions détaillées de personnes exploitées ensuite par des annonceurs. Selon des captures d'écran des interfaces de Hyp3r et des informations du média, la société compilait les allées et venues des utilisateurs, leurs biographies personnelles et même les photos des "stories" dont la durée de vie est normalement limitée à 24 heures. Le volume de données obtenues et sauvegardées par Hyp3r n'est pas connu, mais la société se vantait d'avoir constitué "une base de données unique de centaines de millions de consommateurs de haute valeur dans le monde". Partenaire marketing de Facebook, Hyp3r a d'abord utilisé les accès prévus par le réseau social pour interagir avec la plateforme Instagram. Mais quand certaines possibilités d'accès, dont celle de faire des recherches à partir de lieux précis, ont été réduites suite au scandale Cambridge Analytica, Hyp3r aurait développé sa propre technique pour accéder aux informations désormais indisponibles, selon Business Insider.

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