Microsoft s'engage dans la conception d’un magasin d'applications « ouvert »

Microsoft France

Microsoft s'est engagé mercredi à concevoir un magasin d'applications "ouvert" et respectueux de la concurrence, espérant ainsi convaincre les autorités de donner leur feu vert à son acquisition des studios de jeux vidéo Activision Blizzard. "Le monde a besoin de marchés d'applis ouverts et cela nécessite des boutiques d'applis ouvertes", a déclaré Brad Smith, le président du groupe informatique, dans un communiqué publié sur le blog de Microsoft. Il y détaille les principes que son entreprise promet de respecter sur son futur "app store", qui sera accessible "à tous les développeurs, du moment qu'ils respectent des standards raisonnables et transparents en matière de qualité et de sécurité". Microsoft a dévoilé en janvier son projet de rachat d'Activision Blizzard, l'éditeur de Call of Duty et Candy Crush, notamment. Cette transaction de 69 milliards de dollars serait la plus importante opération de fusion-acquisition à avoir jamais lieu dans la tech. Mais elle arrive dans un contexte de tensions autour des géants des technologies (Apple, Google, Meta et Amazon), accusés d'abus de position dominante par divers gouvernements et institutions dans le monde. Le groupe de Windows et de la Xbox a donc pris les devants. "Nous nous adaptons aux règles antitrust depuis deux décennies", a souligné Brad Smith. "Nous cherchons plus à nous ajuster aux régulations qu'à lutter contre elles". Sa liste d'engagements ressemble en partie à une liste de reproches indirects à Google et Apple, qui se partagent le marché mondial de la distribution des applications mobiles, via leurs boutiques sur leurs systèmes d'exploitation, iOS et Android. "Nous appliquerons les mêmes règles à nos applis qu'à celles des concurrents". "Nous n'utiliserons pas d'informations non publiques dérivées de notre app store pour faire de la concurrence aux autres développeurs". "Nous n'obligerons pas les éditeurs à utiliser notre système de paiement". "Nous n'empêcherons pas les développeurs de communiquer directement avec leurs clients (...)".  De nombreux éditeurs et autorités reprochent à l'App Store de la marque à la pomme et le Play Store de son voisin d'enfreindre ces principes. Ils estiment qu'Apple et Google prélèvent des commissions trop importantes et privilégient leurs propres applis au détriment des autres. Les deux entreprises nient et assurent se soucier avant tout de la sécurité et du confort des usagers. A la fin des années 1990, le logiciel Windows suscitait des plaintes similaires, mais les régulateurs ont depuis changé de cible.    "Windows a évolué pour devenir une plateforme ouverte et utilisée par le plus grand nombre, et nous voulons que les jeux vidéo empruntent le même chemin", a assuré Brad Smith.

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