Free Vs Bouygues Telecom : finis les noms d'oiseaux

Arnaque », « racket », « l'escroquerie », « Coucou »…. Free et Bouygues Telecom vont devoir revoir leur langage. Ils ont en effet chacun été condamnés vendredi pour avoir dénigré l'autre. La principale condamnation du tribunal de commerce a d’ailleurs été infligée à Free, qui devra verser 25 millions d'euros de dommages et intérêts à Bouygues Telecom pour "actes de dénigrement constitutifs de concurrence déloyale" et propos particulièrement "violents et injurieux". Il avait lui-même déposé plainte pour le même motif contre Bouygues Telecom et a obtenu que ce dernier soit condamné à lui verser 5 millions d'euros.

En janvier 2012, lors de la conférence de lancement des deux forfaits mobiles avec des tarifs défiant toute concurrence, Xavier Niel, PDG d'Iliad, maison mère de Free, avait fait diffuser un petit film parodique, moquant nommément les dirigeants des opérateurs concurrents et leurs affirmations tenues au fil des années concernant leur stratégies et leurs tarifs. Dans son jugement, le tribunal a enjoint Iliad "de ne plus utiliser les termes et le champ lexical violent et injurieux utilisé – « arnaque », « racket » et « l'escroquerie » - sous astreinte de 100.000 euros pour chaque allégation constatée", selon le jugement que s'est procuré l'AFP. Free avait de son côté notamment dénoncé des "déclarations dénigrantes tenues publiquement à son préjudice" par Bouygues Telecom, concernant "la thématique du « coucou », car ce volatile s'installe dans le nid des autres, à l'instar de Free qui n'aurait pas son propre réseau", selon le jugement. Le groupe Iliad, maison-mère de Free, a indiqué à l'AFP qu'il allait faire appel de cette condamnation.

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