Lagardère lâche l’aéronautique pour se consacrer aux médias

Lagardère a coupé mardi ses derniers liens avec l'aéronautique et la défense, le métier d'origine du groupe, pour se consacrer exclusivement aux médias, en vendant sa participation de 7,4% dans le constructeur européen EADS pour 2,28 milliards d'euros. La société dirigée par Arnaud Lagardère, qui a succédé à son père Jean-Luc en 2003, espère ainsi mettre fin à la décote boursière dont elle souffre.

Lagardère a cédé 61 millions d'actions EADS, et n'en possède plus aucune. Le prix obtenu correspond à 61% de la valeur totale du groupe Lagardère en Bourse. En d'autres termes: ses activités dans les médias ne sont valorisées par les investisseurs que 1,4 milliard d'euros. La semaine dernière, Lagardère avait confirmé qu'il allait redistribuer à ses actionnaires une part "substantielle" du produit de cette cession. Pour les analystes parisiens, il va distribuer un peu plus de la moitié de cette somme, soit 1,2 milliard d'euros, sous la forme d'un dividende exceptionnel qui serait de 9,4 euros par action. L'autre partie serait destinée à son désendettement et à des acquisitions ciblées (numérique, production TV, droits sportifs en modèle de commission), estiment les analystes. Après une perte nette de plus de 700 millions d'euros liée essentiellement aux contre-performances de sa branche Sport en 2011, Lagardère a renoué l'an dernier avec les bénéfices, en dégageant un profit de 89 millions d'euros.

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