Technologie : le malaise des enfants du millénaire

Une nouvelle étude commandée par Intel Corporation et conduite par Penn Schoen Berland examine les attitudes face à l'innovation technologique, et remet en question les idées reçues sur les champions du secteur.

Le futur de la technologie est déterminé par le malaise des enfants du millénaire, l'adhésion des femmes et l'altruisme en données des utilisateurs influents. C’est ce que révèle, en résumé, l'étude sur les changements dans les habitudes et les profils commandée par Intel Corporation et conduite par Penn Schoen Berland. Au total, 70% des français du millénaire pensent que la société s'appuie trop sur la technologie, tandis que 83 % affirment que celle-ci rend moins humains, et que près de la moitié (47 %) d'entre eux attend de la technologie qu'elle apprenne de leurs comportements et de leurs préférences. Ces français du millénaire accordent plus d'importance à la protection de leurs informations personnelles que leurs homologues ailleurs dans le monde ; 63 % d'entre eux acceptant de partager leur date de naissance, mais seulement 35 % acceptent de partager leur historique GPS, et 41 % leur historique d'achats en ligne. Les femmes françaises âgées de plus de 45 ans sont plus susceptibles de défendre la technologie que les femmes plus jeunes, et déclarent que nous ne l'utilisons pas assez. Dans le monde entier, les individus à haut revenu sont plus susceptibles de partager leurs informations de manière anonyme, et de permettre la surveillance de leurs habitudes de travail. Les « enfants du millénaire » (individus âgés de 18 à 24 ans) sont les moins enthousiastes envers la technologie actuelle tandis que les femmes des marchés émergents sont les plus optimistes concernant l'innovation technologique.

Les jeunes adultes veulent une informatique plus personnalisée

Le Baromètre de l'Innovation Intel révèle un portrait des jeunes qui contraste avec leur réputation de « natifs du numérique », jamais rassasiés de technologie. La majorité d'entre eux affirme que la technologie rend les gens moins humains, et que la société s'appuie trop sur la technologie. Cette génération est en France plus attentive à la protection de ses informations personnelles qu'ailleurs dans le monde ; 63 % sont prêts à partager leur date de naissance, mais seuls 35 % d'entre eux accepte de partager leur historique GPS, et 41 % leur achats en ligne. Les jeunes du millénaire désirent que les technologies futures rendent leurs vies meilleures, plus simples et plus amusantes. 86% d'entre eux pensent que l'innovation technologique rend la vie plus simple, et plus d'un tiers croit que la technologie devrait mieux les connaître, en apprenant de leurs comportements et de leurs préférences. Parmi les jeunes Français du millénaire, 85 % pensent également qu'elle rend leurs vies plus simple, et 47 % qu'elle devrait apprendre d'eux et de leurs comportements, ce qui témoigne du désir d'expériences leur permettant de rester dans l'instant présent et de tirer le meilleur d'eux-mêmes.

Les femmes portent le flambeau de la technologie

L'enquête révèle un grand enthousiasme pour le rôle de la technologie dans l’existence de la part des femmes plus âgées et de celles qui vivent dans les pays émergents. Globalement, les femmes de plus de 45 ans sont plus susceptibles que les plus jeunes d'affirmer que nous n'utilisons pas encore assez la technologie. Elles ont également une grande tendance à dire que la technologie nous rend plus humains, et nous permet d'approfondir nos relations. Ces femmes fans de technologies sont encore plus nombreuses sur les marchés émergents comme la Chine. Sur les marchés émergents elles pensent que les innovations conduiront à une meilleure éducation (66 %), de meilleurs transports (58 %), de meilleures conditions de travail (57 %) et une meilleure santé (56 %). Les femmes de marchés émergents sont prêtes à adopter des technologies que d'autres considèrent comme trop personnelles, pour améliorer leurs expériences : des logiciels qui suivent leurs habitudes de travail (86 %), qui surveillent les comportements d'étude des étudiants (88 %) et même des toilettes intelligentes qui suivent leur santé (77 %).  Mais l’ensemble des femmes en France sont plus hésitantes à croire que l'innovation entraînera une meilleure éducation (31 %), de meilleurs transports (32 %), de meilleures conditions de travail (38 %) et une meilleure santé (36 %). Les femmes de plus de 45 ans, en France, sont également moins prêtes à adopter les technologie qu'elles peuvent considérer comme trop personnelles, telles que les logiciels qui suivent leurs habitudes de travail (57 %) ou les toilettes intelligentes qui surveillent leur santé ( 54 %), mais affiche un soutien dans la moyenne pour les logiciels qui suivent les habitudes des étudiants (76 %).

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