Les journalistes du Monde se donnent une semaine pour sortir de la crise

Après trois heures de réunion mercredi, les journalistes du Monde se sont donné une semaine pour mener une "médiation" avec la direction et obtenir un changement de gouvernance en douceur, afin d'éviter une crise ouverte.  Soucieux d'éviter un scénario type Libération qui affaiblirait le quotidien, les 150 à 200 journalistes présents, bien que très critiques sur la gestion de leur directrice Natalie Nougayrède et de son adjoint Vincent Giret, ont opté pour cette "dernière solution avant la crise".Si le camp des modérés l'a emporté pour l'instant, une partie des journalistes présents restaient très sceptiques sur le résultat de cette démarche, dénonçant des mois de discussions vaines et "une fatigue collective qui va bien au-delà" de la démission des sept rédacteurs en chef mardi. "Je n'en peux plus", a lâché l'un d'entre eux, qui espère que cette crise sera salvatrice. Parmi les solutions possibles, les journalistes souhaitent par exemple la constitution d'une nouvelle équipe autour de Natalie Nougayrède qui dirigerait la rédaction au quotidien, tandis que la directrice s'éloignerait des fonctions opérationnelles. Celles de direction du journal et de direction de la rédaction seraient ainsi clairement dissociées. Une réunion avec les actionnaires est prévue mercredi prochain et pourrait déboucher sur des changements dans la direction du journal.

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