Réputation des entreprises du Cac40 : un podium chamboulé

Changements significatifs dans le haut du classement du baromètre annuel de la réputation des entreprises du CAC40, conduit par Burson-Marsteller i&e et le Reputation Institute: Air Liquide fait son entrée dans le Top 3 en s’installant à la première place du classement. Airbus Group et Michelin complètent le podium, suivis par Legrand, Danone, Technip, Lafarge, Essilor, Saint-Gobain et Pernod-Ricard. Air Liquide, le « leader mondial des gaz, technologies et services pour l’industrie et la santé » surclasse toutes les autres entreprises sur sa relation de confiance avec les Français (score global), comme sur les dimensions plus tangibles de la réputation que sont les produits & services, l’emploi, la citoyenneté et la gouvernance notamment. En cinq ans, les Français ont changé leur regard sur l’industrie. En 2010, le podium rassemblait alors Michelin, L’Oréal et Danone, des entreprises  fortement inscrites dans notre patrimoine collectif et notre quotidien Ces dernières, encore très présentes, progressent moins rapidement que les nouveaux champions de l’industrie BtoB. 

Pas de grande surprise dans le bas du classement : les Français ont de la mémoire. Ainsi, Arcelor-Mittal ou certains établissements bancaires comme Société Générale ou BNP Paribas ne regagnent pas encore la confiance des Français, signe d’une défiance durable. Le poids des critères de marchés que sont « les produits et services » et « l’innovation » comptent pour moins d’un tiers dans la construction de la réputation (30,6%). Ces deux items ne cessent de baisser au profit d’indicateurs plus sociétaux, comme la gouvernance (16,1%) et la citoyenneté (14,4%).

La France : un pays de plus en plus fier de ses entreprises

En cinq ans, la réputation des entreprises du CAC40 s’est globalement améliorée avec un score moyen de 67,7% en 2014 contre 63,5% en 2010. De plus, certaines entreprises bénéficient en France d’une excellente image auprès de l’opinion et recueillent même des scores excédant 75%, voire 80% pour Air Liquide. Le « French bashing » ambiant ne semble donc pas avoir atteint les Français dans l’opinion qu’ils se font de leurs entreprises et de leur industrie. Seuls les groupes dont le nom est associé durablement à un événement négatif (pollution, crise sociale etc…) souffrent d’opinions véritablement défavorables (inférieures à 60%). Mise en perspective avec les autres pays européens, la France apparaît comme un des pays les plus favorables à ses grandes entreprises. Seuls les Allemands, certainement encouragés par un contexte industriel et économique plus favorable, accordent des scores de réputation supérieurs aux entreprises (moyenne : 70,01%). 

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