Que faut il penser du livre « Luxe et Digital » ?

On le voit partout sur les réseaux sociaux, son « auteur », Eric Darkplanneur Briones- je ne suis pas sûr que sa maman lui ait donné ce deuxième prénom-  n’est pourtant pas la première personne à féliciter pour cet ouvrage.

C’est son éditeur Dunod qui a en a suggéré l’idée et passé commande.

Ayant travaillé avec beaucoup d’éditeurs imprimeurs, il faut souligner l’originalité de l’initiative. On peut regretter que Dunod cependant ne soit pas allé au bout du dialogue et imposé un livre et un titre intitulé : «  Le luxe postdigital ». EDB en crève d’envie pendant 50 pages, il en définit les contours, les publics, les enjeux pas toujours les limites tant il est pris par son engouement, ce livre est pour lui un plaidoyer pour l’alchimie de ses composants, on ne sait plus entre luxe et digital qui est la matière initiale et qui est le magicien. Symbiose.  

Parti pour justifier que le secteur du luxe n’était pas si en retard dans cette aventure numérique, il devient le chantre d’un avenir digital à cette culture élitiste si particulière.

Pour ne pas être tous seuls à se projeter dans cette rupture, Dunod et EDB ont invité une quinzaine de contributeurs dans un «  Hackathon pour une digitalisation singulière du luxe ».

Des noms souvent connus mais pas toujours, des personnalités qui s’expriment chacun dans leur domaine de prédilection (Fred Raillard/ La Chine, Manuel Diaz / L’expérience, Sylvain Moisson/ L’Art et le Parcours client ...) et plongent dans des thèmes comme : le big data/ l’e pub/l’image digitale/le retail/ l’e-commerce/ le développement durable/la transformation digitale/ le product content ...

Vous connaissez le club sandwich du Ritz d’avant, pour rester dans l’expérience du luxe ? Et bien ce livre c’est un peu cela. Bien préparé à l’intérieur avec de nombreux ingrédients de qualité, bien toasté sur la couverture noire, de bonnes surprises  en bouche ( je vous conseille la postface de Monsieur Alabaladejo), mais les couches successives et les quatre parties sont un peu répétitives : chacun se met à reparler définition du luxe et/ou du digital, à justifier la juxtaposition ( dur à dire la bouche pleine).

Parfois, on  ne le termine pas, c’est trop, mais ce n’est pas grave. C’est bon et culpabilisant. En plus, un avantage sur le club sandwich du Ritz, on peut en reprendre un bout régulièrement pour s’alimenter les neurones. A consommer avec un Spritz ou deux. 

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