La communication, remède aux mauvais mots

brisis

Quand l’entraineur du PSG, Christophe Galtier, explique en conférence de presse que le club réfléchit à se déplacer en char à voile plutôt qu’en jet privé, il est immédiatement soumis à la vindicte populaire et même politique. Dans la seconde, on s’insurge de ce qui est interprété comme une indifférence non dissimulée aux problématiques environnementales.

Le voilà donc condamné sur l’autel du politiquement correct. Non, on ne badine pas avec l’environnement !

Contraint par la justice populaire à présenter ses excuses le lendemain de son propos malheureux, il se défend d’avoir voulu faire un simple trait d’humour. Mais le mal est fait et le temps n’est pas à l’appréciation du sens de l’humour. Non, ce n’est pas d’humour, de bon ou de mauvais goût, dont il est ici question mais de choix des mots. De communication donc.

La spontanéité des propos ne fait malheureusement pas partie du champ lexical de la communication, en tout cas telle que cette dernière peut être acceptée par le public. 

Contourner la question, éviter scrupuleusement de prononcer certains termes, s’abstenir d’aller droit au but. Voilà le résultat de la communication et même d’une communication bien maîtrisée. Certains crieront au scandale, soit. Mais la communication n’a pas pour seule visée de contourner la vérité ou de l’édulcorer comme le croient certains.

Elle a comme première vertu de permettre de maîtriser son image.

Bien sûr que la communication opère comme un filtre qui ne laisse passer que les mots, les messages, les émotions que l’on a en amont définis. La maîtrise de soi et de ses propos est depuis tout temps incontournable. En fonction de la nature de l’événement commenté, celui qui prend publiquement la parole doit savoir osciller entre empathie et indignation, prise de hauteur et proximité, être laconique ou volubile.

N’en déplaise aux communico-sceptiques qui voient dans la communication la main qui permet de manipuler le public, d’édulcorer des faits ou peut-être même de mentir sans avoir l’air de le faire, la communication est une arme au service de l’image.

On reproche le manque de spontanéité, que la communication régit les attitudes, les émotions de ceux qui prennent la parole qu’ils soient politiques, artistes, ou autre, mais le « char à voile gate » est un exemple criant que la spontanéité et, avec elle, l’humour ne sont pas acceptés et que la maîtrise de sa communication sert ceux qui s’expriment et évitent bien des polémiques d’autant plus futiles en temps de guerre.

(Les tribunes publiées sont sous la responsabilité de leurs auteurs et n'engagent pas CB News).

À lire aussi

Filtrer par