Le bonheur possible pour les jeunes

Calme

Qu’est-ce que le bonheur pour les jeunes ? La fédération Léo Lagrange et l’institut Jean Jaurès ont un début de réponse grâce à une étude sur la société idéale de demain.

Dans le cadre du congrès "Jeunesses : le droit au bonheur" qui se tiendra en septembre prochain, la fédération Léo Lagrange a mené avec l’institut Jean Jaurès une étude sur la société idéale de demain. Cette enquête effectuée auprès de 8 000 personnes par l’institut de sondage Ipsos cherche plus particulièrement à la définir sous le prisme de la jeunesse, et c’est Jérôme Peltier, co-directeur du think thank, et auteur du livre "La fête est finie" (l’Observatoire), qui l’a présenté.

Pour mémoire, dans cet ouvrage, il explique comment la notion de fête collective s’est délitée au profit de pratiques privées, plus raisonnées, plus contrôlées. En rentrant chez eux, et en étant entre eux, les trentenaires privilégient un mode de vie qui délaisse l’habitat collectif. Ils veulent une maison avec jardin et piscine. A savoir : la France serait le deuxième pays après les USA où l’on compte le plus de piscines individuelles. On veut une maison avec un jardin, mais isolée dans la nature. Les banlieues résidentielles à l’américaine qui ont poussé à la périphérie des villes moyennes en préemptant les champs ne font plus rêver les classes moyennes. On part à la campagne et s’il le faut on marchera, plutôt que de prendre les transports, pour aller travailler.

Calme

Ce besoin d’éloignement correspond à une aspiration au calme, à la sérénité pour contrebalancer une fatigue sonore. Le seuil de tolérance au bruit a baissé. On ne supporte plus le vacarme des autres ou de la ville. Pour preuve : l’apparition des plages sans enfants et la suppression des carrés familiaux dans les TGV.

L’évolution incessante des technologies, l’accélération des rythmes numériques, les injections à être connecté commencent à être vécues comme une dépendance néfaste à son équilibre intérieur. A cela s’ajoutent les rythmes de travail. Ce n’est pas que les jeunes ne veulent plus travailler, mais le modèle du "no pain no gain" a vécu. La réussite ne passe plus par la galère et la souffrance.. On se concentre sur le présent où le travail rêvé est une gouvernance partagée. Pour cela, il faut réinventer l’effort, et imaginer un collectif chargé de solidarité. Cette jeunesse que l’on dit individualiste, nombriliste ne l’est peut-être pas tant que cela…

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