Décès de Jean-Christophe Averty

Réalisateur et producteur, poète et musicien, Jean-Christophe Averty est décédé samedi à 88 ans. La ministre de la Culture et de la Communication Audrey Azoulay a salué "un inventeur génial".  En 50 ans de carrière, ce promoteur de "l'art de l'imagination" fit exploser codes et formats, proposant des clips (terme qu'il détestait!) avant l'heure, revendiquant aussi la filiation du surréalisme, adepte de l'humour et de la dérision. Son travail révélait l'éclectisme de cet homme de passion aimant la provocation et abordant tous les genres: fiction, variétés, peinture, bande dessinée, théâtre électronique… On l'entendit aussi à la radio: à France Inter puis Culture, son débit rapide, sa voix légèrement véhémente et célèbre pour son "zozotement", anima durant 28 ans l'émission "Les Cinglés du music-hall", véritable entreprise de réhabilitation du patrimoine de la chanson française. Né le 6 août 1928 à Paris, Averty débute en 1952 à la radio-télévision française, au moment où le petit écran arrive dans les foyers. Diplômé de l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC, devenu la Fémis), il réalise des courts métrages. Admirateur d'Alfred Jarry et de la pataphysique ("la science des solutions imaginaires"), Averty est devenu en 1990 membre du Collège de pataphysique. Egalement, dans des shows ou des documentaires au style inimitable, il met en images tout ce qui compte de chanteurs français. Ce pianiste qui consacra plusieurs émissions au jazz et filma les festivals d'Antibes et Juan-les-Pins réalisa aussi une quinzaine de fictions dont "Le Mascaret" (1957), "Chanteclerc" (1976), "Le dernier jour d'un condamné" (1992). (avec l’AFP)

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