Figaro : avec Figaro Premium, place au freemium

A partir de ce 13 avril, dès 6 heures du matin, les plus matinaux des lecteurs du Figaro pourront avoir accès à un nouvel espace en ligne, « une nouvelle zone abonnée numérique payante », a annoncé vendredi matin Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro. Le bien nommé « Figaro Premium » s’ajoutera « à notre proposition gratuite, en aucun cas elle se substituera à celle-ci », a-t-il insisté, optant ainsi pour le modèle freemium. "Les articles du papier seront réservés au payant. Ce qu'on paie sur le papier, on doit le payer sur le numérique", a souligné M. Brézet. Et l’enjeu n’est pas mince. Le Figaro, qui mise sur un meilleur confort de lecture pour cette "édition haut de gamme", espère passer de 25 000 abonnés numériques exclusifs aujourd’hui à 50 000 « et plus, si possible » d'ici 18 mois. Jusqu'ici, le quotidien proposait gratuitement sur son site près des trois quarts de ses articles du print, a indiqué Sofia Bengana, éditrice du pôle news du Figaro. Sous la férule de Samuel Potier, qui a été nommé responsable du Figaro Premium, sous la responsabilité de M. Brézet et de Laurence de Charette, directrice de la rédaction du figaro.fr, une rédaction réunissant 4 personnes a été constituée. Une 2ème équipe d’édition ainsi créée « pour la première fois », est chargée « d’établir une autre hiérarchie de l’information où il faudra doser la part de l’actualité chaude et sa profondeur », souligne le directeur des rédactions.

Juste un peu de publicité

Contrairement à la tendance de certains médias à créer des articles et autres contenus spécifiques dans leurs nouveaux espaces payants, Figaro Premium n’en comportera pas. Tout en responsive design, il donnera accès à tous les articles du figaro.fr, l’information en continu et en images 24 heures/24.l’intégralité des articles du Figaro quotidien et de ses magazines, le quotidien disponible en PDF dès 22h la veille de sa parution et les magazines du week-end offerts dès le jeudi soir (Le Figaro Magazine, Madame Figaro et TV Magazine) et, enfin, en exclusivité et en avant-première les reportages, les enquêtes et les analyses des grandes signatures du Figaro. Cette nouvelle zone payante du site, où la publicité sera « sélectionnée et pas intrusive » avec des formats tels que le Parallaxe, des rubriques sponsorisées, etc., coûtera à ses lecteurs 9,90€ par mois sans engagement dans cette phase de lancement pour atteindre, à terme, le « tarif de croisière » de 15€, indique Alexis Brézet. « Nous ne sommes pas dans un enjeu publicitaire, mais plutôt d’abonnement, de recrutement… ». Les non-abonnés n'auront accès qu’à la homepage du Figaro Premium, ainsi qu'aux premières lignes des articles. Un plan de communication signé FullSix accompagnera le lancement du site avec la base-line : « Savoir avant les autres. Comprendre avant tout le monde ».

Le numérique représente aujourd'hui 25% du chiffre d'affaires du groupe Figaro et 50% de ses profits. Les seules recettes publicitaires du figaro.fr affichent 29 millions d'euros, soit 22% du total de la publicité des marques Figaro. Le CA des abonnés numériques est pour l’heure de 1,5 million d’euros.

Bientôt un Scan Economie

En marge de la présentation de Figaro Premium, Aexis Brézet a annoncé quelques chantiers pour 2015, avec notamment le développement d’un Scan Economie à l’image des Scan Politique, Sport et TV lancés en 2014, mais aussi la mise en place des thématiques, là aussi gratuites, autour des séries TV, des décideurs ou encore de la langue française…

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