La cuisine de M6 : visite guidée

Partout où M6 cuisine, le groupe se pourlèche les babines. Top chef en tête, mais aussi Cauchemar en Cuisine, le Meilleur Pâtissier, du digital avec Oxygem… David Larramendy, directeur général de M6 Publicité, y voit les fruits d’un engagement pris sur le long terme et nous livre quelques uns des ingrédients participant du succès de la « verticale culinaire » du groupe.

M6 a préempté la « mode » cuisine. A quand remonte l’histoire ?

Les émissions sont portées par des chefs, et certains sont réellement médiatiques. Dans l’historique des émissions culinaires sur M6, la première initiative est « Oui Chef » : c’était une émission présentée par Cyril Lignac diffusée sur M6 en 2005, soit pile 10 ans. Et on sait le succès qu’il a eu. Sa personnalité, son bagout… Il est sorti du lot très vite et nous avons eu du flair. Cela a joué un rôle important dans le dépoussiérage que nous souhaitions mettre en œuvre. Le Diner Presque Parfait est arrivé quant à lui dès février 2008, tous les jours en access sur M6, et diffusé dorénavant sur W9. Et depuis il y a bien évidemment Top Chef, lancé en 2010, et dont le format français sert désormais de référence à l’internationalisation du concept. En prenant des risques et en faisant des programmes de Prime –le Top chef américain était en access, nous avions un coup d’avance que nous avons conservé.

Quels sont les trois piliers de l’offre ?

Trois marques posent les fondations. Revenons sur Top Chef dont la sixième saison, qui a réuni le 13 avril 3,5 millions de téléspectateurs, a dépassé nos espérances. Là encore, nous avions pris un risque, celui de tout changer cette année avec de nouveaux chefs, des voix off, et un recentrage sur la substantifique moelle de l’émission : la cuisine. Le petit essoufflement de 2014 est oublié : nous progressons de 10% par rapport à l’an passé et avons séduit tant la fameuse ménagère qu’une cible rajeunie. Le Meilleur Pâtissier, qui sort du même moule que Top Chef mais avec des amateurs, et Cauchemar en cuisine, des Prime aussi, largement soutenus cette année, pour Top Chef, par Objectif Top Chef ou encore l’émission sur la Meilleure boulangerie de France, complètent la panoplie. S’ajoutent Très très très bon sur Paris Première, le Gâteau de mes rêves sur Téva… La liste est longue et nous n’avons pas fini nos courses ! M6 prouve une vraie légitimité sur la thématique de l’alimentation, 1er secteur en termes d’investissements publicitaires.

Un secteur qui parle aux Français amoureux de gastronomie, mais pas uniquement. Quel est le profil que vous visez ?

Des études montrent que 57% de nos téléspectateurs les plus assidus montrent un intérêt pour la cuisine et la gastronomie. Ils sont également amateurs d’innovations et consomment plus de produits de grande consommation que la moyenne. Alors, autant concocter des dispositifs publicitaires originaux, portant l’intégration à son plus haut niveau. Top Chef est à date le meilleur exemple : le dispositif d’accompagnement est personnalisé pour chacun des partenaires, partant d’Auchan qui est allé jusque dans le linéaire, en passant par Aoste, Florette ou encore Président, qui s’en sert pour émuler l’interne (voir Cas). Nous disposons aussi d’une offre commerciale « 100% Marques » fruit d’une collaboration avec Mediaperformance. Elle nous permet d’aller du spot standardisé jusqu’au caddy, en même temps.

Votre expertise dépasse le petit écran. Quels projets sur le digital ?

Au-delà des émissions, le groupe se diversifie, notamment sur le digital avec l’achat d’Oxygem qui opère différents sites Internet dont CuisineAZ.com, 2ème  dans son  univers de concurrence avec 4 millions de visiteurs uniques. L’alimentation est le premier secteur d’investissements publicitaires et notre offre doit être plurielle. Avec ce site, et en collaboration notamment avec M6 Unlimited, nous pouvons construire des dispositifs sur mesure, proposer des programme culinaires portant sur différents territoires de marques. En digital aussi, notre portail héberge la chaine 6Play Crazy Kitchen

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