Ashley Madison se refrotte à la censure

Lancé grâce aux retombées médiatiques de la censure de sa campagne "présidents" en 2012, Ashley madison, site de rencontre extra-conjugale, remet le couvert

On ne joue pas avec Marianne. Ou, plutôt si… quand on veut « pousser plus loin les limites de l’irrévérence… ». Le site de rencontre extraconjugale Ashley Madison.com s’offre une nouvelle campagne de communication qui se voit encore une fois censurée, pour son premier anniversaire en France. Le visuel développé par Christoph Kraemer (porte-parole Europe du site) et concocté par l'équipe de design d’Ashley Madison à Toronto a été refusé par « l'une des principales agences d'affichage extérieur ». Difficile de penser que l’illustration n’a pas été concoctée dans le but précis de se faire repousser : une Marianne brandissant les valeurs de « liberté, égalité et infidélité » avait peu de chance de passer nos frontières. D’autant que la campagne 2012 des Présidents, également « censurée », avait généré à peu près 3 000 retombées dans l’hexagone. Ashley Madison explique aussi que, cette année, la censure est encore plus sévère : « les agences de « marketing guérilla » qui ont été sollicitées comme alternative par le site n‘ont même pas souhaité répondre à l’appel d’offre » alors que l’an passé elles avaient contribué à la diffusion du visuel des présidents.

Ashley prend une bâche

Pire encore : l’affichage spectaculaire prévu (couvrant une superficie de 100m² sur la devanture d’un immeuble) près du Stade de France a aussi été retoqué : refus catégorique de la Mairie de Saint Denis. Et Christoph Kraemer de s’émouvoir « la France étant le berceau de la liberté d’expression, nous sommes extrêmement surpris de cette censure, qui semble indiquer qu’un simple visuel puisse faire vaciller les fondements de la République Française ». On peut imaginer que les retombées 2013 pallient très largement cette atteinte à la liberté d’expression…

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