Fusion Public Sénat-LCP : le Sénat dit non

Le train de sénateurs est à l'arrêt. En effet, le bureau du Sénat s'est prononcé mercredi à l'unanimité contre une fusion entre les deux chaînes parlementaires, Public Sénat et LCP, proposée par le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (PS). "Ce matin, il a été approuvé (…) le rapport d'Isabelle Debré (sénatrice UMP, ndlr) et de sa délégation qui concluait que le projet de fusion devait être en l'état écarté faute de projet d'entreprise, faute de projet social, faute de projet éditorial aussi", a annoncé le président du Sénat Gérard Larcher (UMP) devant l'Association de la presse parlementaire. M. Larcher a estimé que les économies escomptées seraient relativement modestes et n'interviendraient qu'à moyen terme et qu'une fusion impliquerait un plan social. Il a aussi rappelé que le rapprochement des deux chaînes parlementaires relevait du domaine de la loi. En revanche, le bureau a approuvé la proposition de la délégation de mutualiser certaines fonctions, notamment la fusion des sites internet des deux chaînes, la mise en place d'un portail commun pour les vidéos à la demande (VOD) et la création d'une structure commune d'archivage, a ajouté l'élu des Yvelines. La délégation a en outre considéré que les deux chaînes pourraient rendre leur organisation plus performante avec la mise en place d'une structure de gouvernance plus souple et une plus grande cohérence entre les grilles de programmes, a-t-il dit.  "Là on se fixe des objectifs clairs sur une éventuelle mutualisation", a-t-il estimé. "J'entamerai avec le président de l'Assemblée nationale des éléments de dialogue pour tout, mutualisation et lancement de projet d'entreprise", a-t-il ajouté. Le bureau a aussi lancé la procédure de désignation du futur président de Public Sénat. Le mandat de l'actuel président-directeur général, Gilles Leclerc, vient à échéance le 31 mai 2015.

Une occasion manquée...

Dans un communiqué, M. Bartolone estime les membres du Bureau du Sénat "manquent ainsi une occasion de montrer aux Français que le Parlement s'inscrit pleinement dans la modernité, dans la sobriété et dans l'effort commun de redressement des comptes publics". "Le principe de deux chaînes parlementaires se partageant le même canal fait figure d'exception française et ne correspond en rien à une exigence de service public pour le téléspectateur", ajoute-t-il.

(avec l'AFP).

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