Grève chez Presstalis: le SPQN s’alarme

Kiosque2

Le Syndicat de la Presse quotidienne nationale (SPQN),  a  dénoncé mardi l'attitude des salariés de Presstalis en qualifiant la situation d'"inédite" et d'une "gravité exceptionnelle". "La prise en otages des quotidiens ne résout rien, bien au contraire", estiment les patrons de presse dans un communiqué.

  Le Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT (SGLCE CGT) a appelé à cesser le travail mardi dans le but d'empêcher la sortie des quotidiens nationaux mercredi afin de peser sur les négociations du plan de restructuration de Presstalis qui prévoit notamment la suppression de 1 250 postes sur 2 500 salariés. "Avec la menace du Syndicat SGLCE CGT du Livre de bloquer totalement cette nuit la distribution de tous les quotidiens  et des seuls quotidiens payants-, le conflit au sein de la société Presstalis prend aujourd’hui une dimension inédite et d’une gravité exceptionnelle", selon un communiqué du SPQN. Le blocage annoncé "met en cause la viabilité économique de la société Presstalis, fait peser un risque insoutenable sur les 30 000 marchands de journaux répartis sur le territoire. Il fragilise considérablement les sociétés de presse qui subissent des pertes de recettes récurrentes", estime le SPQN. Il souligne que "depuis octobre, une trentaine de mouvements sociaux ont affecté de manière tournante ou globale la distribution des différents quotidiens nationaux". "Les éditeurs des quotidiens paraissant mercredi matin  seront contraints de prendre la décision exceptionnelle de ne pas imprimer les journaux ce soir. Ils dénoncent les actions violentes de blocage de leurs titres", dit encore le SPQN qui en appelle "à la responsabilité de tous les acteurs de ce conflit". "Faute de solution rapide, c’est l’ensemble de la filière industrielle  et logistique de la presse qui est gravement menacé, et à terme l’existence des quotidiens", estime le syndicat.

À lire aussi

Filtrer par