Groupe Nice-Matin : la situation se dégrade

200 salariés du groupe Nice-Matin se sont regroupés vendredi matin devant le siège de l'entreprise à Nice pour protester contre un projet de plan social. "(...) si on est là aujourd'hui (vendredi, ndlr), c'est qu'on a appris en début de semaine (...) que nos actionnaires, Hersant (GHM, Groupe Hersant Média, ndlr) et (Bernard) Tapie avaient décidé de suspendre les paiement des charges, des taxes, de la TVA, de nos cotisations retraite jusqu'au mois de décembre" contrairement à des engagements pris devant l'Etat, selon lui. "Ces 4 millions d'euros" de dette supplémentaire, "il faudra un jour qu'on les paye", a-t-il alerté. L'entreprise fait "plus de 100 millions de chiffre d'affaires" annuel mais la direction a annoncé un déficit de 4,7 millions pour la fin de l'année, selon les syndicats. Une nouvelle rencontre en présence de Philippe Hersant est prévue ce lundi. Les négociations direction-syndicats en cours "ont pour objectif de permettre au groupe Nice-Matin de se réorganiser afin de surmonter ses difficultés, en limitant autant que possible le nombre de licenciements", avait indiqué la direction à la mi-octobre. GHM souhaite économiser quelque 14 millions d'euros de charges salariales. Le groupe Nice-Matin comprend les quotidiens Nice-Matin, Var-Matin, Monaco-Matin et 50% de Corse-Matin (une participation non finalisée).

"On n'est pas complètement morts", a indiqué Jean-François Roubaud, délégué SNJ, lors d'une assemblée générale tenue devant l'entrée des locaux. "On est en train de négocier pour éviter qu'il y ait un plan social radical" et les négociations "se poursuivront jusqu'au 30 novembre", a rappelé le syndicaliste.

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