Le Nouvel Obs se renouvelle dans l’optimisme

Face à la crise de la presse, une seule solution : l’optimisme. Présentant ce lundi la nouvelle formule, ou plutôt « l’évolution » du Nouvel Observateur et de ses suppléments Ciné-Télé et Paris Obs, Claude Perdriel, le fondateur et président du groupe Nouvel Observateur, a affiché un volontarisme enthousiaste malgré le climat économique difficile. «Quand on est en situation de crise, c’est le moment de devenir intelligent » a-t-il ajouté, estimant que la presse était sensiblement dans la même situation que l’était l’industrie des carrosses au XIXème siècle.

C’est donc un Nouvel Observateur renouvelé qui paraîtra jeudi. Le changement le plus spéctaculaire est celui de la maquette, réalisée en interne, qui adopte un style plus moderne, plus rigoureux avec notamment une typo bâton pour les titres. Sur le fond, le chemin de fer du magazine ne change pas mais un gros dossier d’une quinzaine de pages ouvre le journal tandis que de manière générale une place plus généreuse est faite aux enquêtes et aux longs articles.  Changement également pour le supplément Télé, à défaut de fusionner avec le Paris –projet discuté en interne puis rejeté – change de rythme pour devenir quinzomadaire avec une pagination nettement renforcée (120 pages) avec moins de programmes télé mais plus d’articles de fonds.  Quant à Paris Obs, il évolue également, faisant place lui aussi à d’importants dossiers et interview, comme celle, cette semaine de Bertrand Delanoë.

Un renouvellement général qui doit permettre au Nouvel Observateur de retrouver sa place de leader des ventes au numéro, l’hebdo étant toujours le plus vendu de la famille News.  Reste, comme  le reconnaît Claude Perdriel, que le groupe perd de l’argent (sans autre précision) en raison des investissements sur internet. Mais selon Nathalie Colin, la directrice générale du groupe, l’équilibre devrait être retrouvé en 2015. Optimiste donc.  

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