L'Obs : vers le numérique pied au plancher

"Cohérence", c'est le maitre-mot de la nouvelle ambition de L'Obs qui veut réaffirmer "son identité forte quel que soit le support", print et/ou numérique, souligne Matthieu Croissandeau, son directeur. Avec le lancement en octobre dernier de la nouvelle formule de l'hebdomadaire papier et celui de l'appli payante L'Obs du Soir en décembre dernier, les jalons d'une nouvelle approche étaient posés. Dès ce mois de février, coup d'accélérateur avec une offre 100% digitale "découverte", sans engagement, qui permettra aux internautes-mobinautes-tablonautes de tout poil de bénéficier pendant une quinzaine de jours, pour 1€, de l'offre de L'Obs (appli L'Obs du Soir, accès aux contenus gratuits et payants, aux magazines L'Obs, TéléObs, O le cahier de tendances...). Les convaincus pourront prolonger l'aventure pour cette fois 7€/mois avec, pour l'équipe de l'Obs, le souhait "multiplier par 10 le nombre de nos abonnés numérique à fin 2015", martèle Jacqueline Volle, directrice générale déléguée de L'Obs. Et pour convaincre, L'Obs sort ses plus beaux atours, "privilégier les formats longs, unique... premium", assure Matthieu Croissandeau.

Une rédaction unique, pas bimedia

C'est aussi, selon Pascal Riché, directeur adjoint chargé du numérique, "une attention redoublée pour les visuels", tout en proposant "dès le printemps" prochain une nouvelle mouture du site internet de L'Obs, avec notamment la création d'un nouveau fil d'actu "pétillant" et de la curation visibles dès la homepage. Bref, un site "encore plus magazine sans abandon du temps réel". A terme, des espaces dédiés à la culture grand public et à la vie urbaine devraient voir le jour tandis que la vidéo s'inscrit encore "dans la réflexion" avec sa maison-mère, le groupe Le Monde, indique Pascal Riché. De même, explique Matthieu Croissandeau, "nous voulons être très bon dans l'info décalée", alors que la clause de cession ouverte de mai a septembre a vu le départ de "38 journalistes", selon Jacqueline Volle. "Nous sommes en phase de recrutement de compétences, de gens capables de raconter des histoires", souligne le directeur de L'Obs. Pour Matthieu Croissandeau, il ne s'agit d'ailleurs pas pour L'Obs d'être une "rédaction bimedia" mais d'être une "rédaction unique pour tous les supports" et voir où les sujets ont leur meilleure place dans l'offre. En résumé, "dans une logique de synergie". Une réorganisation qui devrait permettre à L'Obs de ressortir avec un résultat "positif" en 2015, à l'heure où le numérique représente 10% du CA total.

De son côté, Rue89, avec pour mot d'ordre "mobile first" et une nouvelle appli "innovante" qui sortira prochainement, a d'ores et déjà pris le virage de l'environnement numérique dans notre quotidien, qu'il soit politique, international, etc. Le Plus, "poumon participatif" de L'Obs, va se rapprocher de l'ensemble des équipes rédactionnelles du groupe où ce mode d'interaction n'était pas encore suffisamment présent.

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