Ouest-France : baisse du print, hausse pour le numérique

Ouest-France a vu sa diffusion baisser de 2,16% en 2013 et a subi un fort recul de ses recettes publicitaires, l'obligeant à augmenter son prix de vente, a indiqué vendredi un dirigeant du premier quotidien français. La diffusion moyenne du journal a ainsi atteint l'an dernier 749 258 exemplaires par jour (DSH 2013, OJD) selon Philippe Toulemonde, directeur général délégué d'Ouest-France, chargé du développement. L'hebdomadaire Dimanche Ouest-France a vu sa diffusion reculer de 0,7%. Confronté à une hausse de ses charges et une baisse de ses recettes, le quotidien basé à Rennes a dû se résoudre à augmenter au début du mois son prix de vente à 95 centimes, contre 85 centimes auparavant. Une hausse de 5 centimes avait déjà été appliquée un an plus tôt. "On a été contraints de le faire parce que les charges continuent à croître et parce que la publicité continue à baisser plus que prévu", observe Philippe Toulemonde. Les recettes publicitaires ont plongé de 7%, soit un chiffre en phase avec ceux qui ont été annoncés mardi par l'IREP pour la presse dans son ensemble (-8,4%) et pour la presse quotidienne régionale (-6,4%).

Ouest-France voit en revanche grimper sa diffusion sur internet et a enregistré ce mois-ci son 20 000ème abonné payant aux éditions numériques lancées en juillet 2013. Ouest-France a subi en 2012 le premier déficit de son histoire, avec un résultat d'exploitation négatif de 5 millions d'euros. La diffusion était cependant restée stable en 2012 (+0,14%) et les recettes publicitaires n'avaient reculé que de 3,5%. Le journal a annoncé fin 2013 un plan de départs volontaires, qui ne doit pas toucher les journalistes et porte sur 137 équivalents temps plein sur les 1 500 que compte Ouest-France.

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