Rossel-La Voix défend son projet de rachat de Paris Nomandie

Le groupe de presse belge Rossel-La Voix, qui a fait une offre de reprise sur Paris Normandie, a insisté mercredi sur le maintien des effectifs rédactionnels etsur  ses capacités pour assurer le développement numérique du quotidien rouennais, en redressement judiciaire depuis avril. "Le cœur de l'avenir, c'est la rédaction, ce n'est pas de dire:  On va continuer à faire des publicités avec des ouvriers du Livre ou de la maintenance informatique", a déclaré Michel Nozière, directeur général, dans une interview accordée à l'AFP. Selon lui, le dossier envoyé à l'administrateur judiciaire, présenté mardi devant le comité d'entreprise, est "très complet". Réfutant le chiffre de 41 suppressions d'emplois techniques, fourni de sources syndicales, qui comprendrait des non-renouvellements de CDD, M. Nozière évoque la disparition d'une vingtaine d'emplois d'ouvriers et cadres techniques spécialisés dans la fabrication de publicités et de huit postes d'informaticiens, des activités qui seront sous-traitées. "Nous ne touchons rien à la rédaction, aux employés de rédaction, aux administratifs, à la régie publicitaire", indique Michel Nozière, également PDG de La Voix du Nord, qui a confirmé le projet de maintenir l'imprimerie mais seulement six jours sur sept, puisque les éditions dominicales (Liberté dimanche et Le Havre dimanche) devraient être imprimées à Lille. M. Nozière a indiqué qu'il doterait le quotidien normand d'un capital (actuellement égal à zéro) de 3 millions d'euros et qu'il investirait 2 millions d'euros notamment pour intégrer le journal dans le système informatique rédactionnel du groupe. "L'enjeu est de réussir le saut vers le numérique et le multimédia, et cela représente des investissements très conséquents", a-t-il noté, soulignant que le quotidien rouennais n'a pas d'actifs et qu'il loue locaux et outils de production, y compris ses photocopieurs. "Notre cœur de métier, c'est (...) d'être proche des habitants, faire un journal au service de sa région", a-t-il ajouté. Il a précisé par ailleurs que "Paris Normandie n'est pas le seul dossier" que le groupe a "en réflexion". Le tribunal de commerce de Rouen devra se prononcer avant la fin janvier sur l'offre de Rossel, celle du propriétaire actuel, Xavier Ellie, et celle encore "en construction" d'une coopérative, promue par la CGT du Livre.

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