Solocal Group présente un plan pour en finir avec sa dette

Solocal Group, héritier de PagesJaunes, qui discute depuis plusieurs mois avec ses actionnaires et créanciers, a présenté mercredi un plan censé mettre un terme définitif à son endettement de 1,16 milliard d’euros, une nouvelle qui a été saluée aussitôt en Bourse. Mercredi matin, le groupe a annoncé avoir finalisé les termes de l’accord de restructuration de sa dette, qu’il a accompagné d’une proposition d’évolution à venir de sa gouvernance, visant à "refléter la future structure de l’actionnariat". Le plan qui sera soumis aux votes de créanciers et actionnaires durant la première quinzaine d’octobre doit permettre au groupe de réduire son endettement de 784 millions d’euros, et passera par l’entrée de ses créanciers à son capital ainsi que par une augmentation de ce dernier, à laquelle les actionnaires actuels pourront participer. À l’issue, de cette évolution capitalistique, les créanciers actuels pourraient détenir 15 % du groupe, les actionnaires actuels conservant 85 % du capital restant, s’ils participent à l’ensemble de l’augmentation du capital. L’ensemble du plan de restructuration devrait permettre au groupe de voir sa dette passer de 1,16 milliard d’euros à 400 millions d’euros ce qui ramène son ratio d’endettement à 1,5 fois, au lieu de 4,2 fois actuellement. Cette dette résiduelle sera alors rééchelonnée via une émission d’obligation avec une maturité de cinq ans, également prévue dans ce plan de restructuration. Pour les actionnaires qui ne participeraient pas à l’augmentation de capital, l’octroi d’actions gratuites aux actionnaires détenteurs de bons de souscription d’actions, à raison d’une action gratuite par action détenue, est également prévue. 

 Cependant, pour que le plan soit validé, il doit encore recevoir les deux tiers des votes des créanciers puis la même proportion chez les actionnaires, avant une validation définitive, en cas d’accord, par le tribunal de commerce de Nanterre. Deux groupements d’actionnaires, qui représentent, selon la direction, "chacun 1 %" du capital, se sont opposés à cette évolution de l’actionnariat, tout en reconnaissant la nécessité financière du plan. 

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