Vivendi s’accorde avec l'espagnol Grupo Planeta pour le rachat d’Editis

Le groupe Vivendi a annoncé jeudi avoir trouvé un accord avec l'espagnol Grupo Planeta, avec qui il négociait depuis fin juillet, pour lui acheter le deuxième groupe d'édition français Editis. Le rachat s'est fait sur la base d'une valeur d'entreprise estimée à 900 millions d'euros, a-t-il précisé dans un communiqué. Editis possède des maisons telles que Nathan, Robert Laffont, Plon ou encore Bordas et Le Cherche Midi. En 2017, Editis a généré un chiffre d'affaires d'environ 750 millions d'euros et un bénéfice d'exploitation récurrent d'environ 60 millions d'euros, rappelle le groupe français.  L'acquisition d'Editis "enrichira les capacités créatives de Vivendi pour développer de nouveaux projets éditoriaux et de nouveaux types de contenus", selon Vivendi, qui cite le livre audio, en croissance de 40% par an, et le déploiement de franchises à l'international. Elle permet à Vivendi "d'ajouter une nouvelle brique à la construction d'un grand groupe industriel centré sur les médias, les contenus et la communication", poursuit-il. L'opération, qui doit encore être autorisée par l'Autorité de la concurrence française, pourrait être finalisée fin 2018 ou début 2019.

Progression des ventes  grâce à Universal et malgré Canal+

Le groupe français a par ailleurs dévoilé un chiffre d'affaires au troisième trimestre en augmentation de 5,5% à 3,38 milliards d'euros, porté notamment par la performance de sa filiale Universal Music Group (UMG), qui progresse de 13,3%. Sur les neuf premiers mois de l'année, le groupe enregistre une hausse de 13,6% de son activité, ou 4,6% à taux de change et périmètre constants, c'est-à-dire sans prendre en compte l'intégration de l'agence publicitaire Havas, finalisée le 3 juillet 2017. Canal+ s'inscrit en légère baisse au troisième trimestre sur un an, à -0,5%, mais en légère hausse de 0,4% sur les neuf premiers mois. "Le chiffre d'affaires de la télévision en France métropolitaine recule légèrement du fait de la baisse du portefeuille global d'abonnés individuels (7,9 millions, contre 8,0 millions à fin septembre 2017)", note le communiqué. Il indique cependant une progression globale du parc d'abonnés du groupe Canal+, à 15,4 millions, contre 14,8 millions fin septembre 2017. Vivendi fait par ailleurs le point sur le processus de cession de 50% du capital d'UMG, en indiquant qu'une quinzaine de banques ont été sélectionnées, et que 5 à 7 seront retenues pour aider le groupe à trouver des partenaires. Les négociations seront menées sur la base des résultats 2018 d'Universal.

535 M€ de CA au 3ème trimestre

Du côté du groupe Havas, au troisième trimestre 2018, le CA s’élève à 535 millions d’euros et le revenu net à 525 millions d’euros alors que la croissance organique du revenu net retraitée d’Arnold, « agence en cours de réorganisation », selon le communiqué, s’élève à +2,5% par rapport au troisième trimestre 2017, « en nette amélioration » par rapport au niveau constaté au premier semestre 2018 (-1,4 %). « Toutes les activités, la création, la communication santé et les activités médias, ont contribué à cette progression », insiste Vivendi. A taux de change et périmètre constants, le revenu net d’Havas augmente de 0,3% par rapport au troisième trimestre 2017. L’activité de l’Europe s’améliore nettement vs le premier semestre 2018 et affiche une croissance organique positive sur le troisième trimestre « grâce à de meilleures performances, notamment en France et au Royaume-Uni ». Outre-Manche, les agences britanniques « confirment le redressement de la zone grâce au dynamisme de la communication santé (Havas Lynx), des activités de création (Havas London) et des activités médias ». L’Italie et l’Allemagne enregistrent également une croissance à deux chiffres, compensant la sous-performance de l’Espagne (principalement dans les activités médias). A fin septembre, la zone Asie-Pacifique reste en croissance positive grâce à la Chine. L’Amérique latine décroit sur le trimestre, « en raison d’une base de comparaison défavorable », mais elle devrait rester en nette croissance sur l’ensemble de l’année 2018, selon Vivendi.

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